Santé
Les confidences déchirantes de Lena Dunham sur son hystérectomie
Publié le 28 novembre 2018 à 17:49
Par Louise Col
Après avoir parlé de son ablation de l'uterus sur les réseaux sociaux, Lena Dunham s'est confiée sur le contrecoup émotionnel de son opération.
Lena Dunham Lena Dunham© Getty Images
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Ce qui est vu est su. En parlant de son endométriose, Lena Dunham a mis des photos et des mots sur cette maladie qui touche, en France, une femme sur dix. Cette maladie encore trop largement méconnue est un développement anormal de l'endomètre qui crée des douleurs qui peuvent être insupportables.

Dans le cas de l'actrice et réalisatrice américaine Lena Dunham, les douleurs lui ont développé une addiction aux antidouleurs. Elle a également dû se faire retirer l'utérus en février dernier. Une opération qu'on appelle une hystérectomie.

Lena Dunham n'a rien caché à ses fans en postant même une photo d'elle sur son lit d'hôpital en octobre dernier alors qu'elle venait de se faire enlever un ovaire.

L'année dernière, la douleur était tellement intense qu'elle n'a pas voulu attendre de faire congeler ses ovocytes avant de se faire enlever son utérus. Elle raconte au media The Cut : "J'avais trop mal pour attendre [...] C'est vraiment incroyable, dans les moments d'extrême détresse, comment des choses que l'on croyait non négociables commencent à devenir négociables [...] Je pensais que je ferais n'importe quoi pour avoir un enfant naturellement. Il s'est avéré que ce n'était pas vrai."

Après l'opération, le chirurgien lui explique qu'il n'a "jamais vu un utérus plus difforme et plus malade de toute sa carrière". Elle y voit une confirmation de son engagement à parler des maladies chroniques qui touchent les femmes.

A la journaliste Allison Davis, venue l'interviewer dans la maison de ses parents pour The Cut, elle montre la photo de son utérus juste après l'opération. Celle-ci raconte : "Elle a tourné son écran vers moi et il était là : l'utérus qu'elle avait enlevé pendant une hystérectomie l'année dernière. Un globe sanguinolent, gonflé et cramoisi, reposant avec désinvolture sur un tissu chirurgical bleu industriel. Il était plus petit que ce à quoi j'attendais d'un utérus - il semblait plus vivant, lui aussi, comme s'il pouvait être remis en place et reprendre sa fonction [...] Je me suis penchée pour mieux voir ses trompes de Fallope. Ils ressemblaient à des petits bras tendus."

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Yesterday I had a two hour surgery to remove my left ovary, which was encased in scar tissue & fibrosis, attached to my bowel and pressing on nerves that made it kinda hard to walk/pee/vamp. Over the last month it got worse and worse until I was simply a burrito posing as a human. *** My mother took this picture after I spent 9 hours in the post op recovery area with v low blood pressure that the nurses were diligently monitoring. I was so out of it that I thought I looked sensually moody a la Charlotte Rampling (turns out it was more of a constipation vibe.) *** A lot of people commented on my last post about being too sick to finish promoting my show by saying my hysterectomy should have fixed it (I mean *should* is a weird one). That I should get acupuncture and take supplements (I do). That I should see a therapist because it's clearly psychological (year 25 of therapy, y'all. These are the fruits!) But a big lesson I've learned in all of this is that health, like most stuff, isn't linear- things improve and things falter and you start living off only cranberry juice from a sippy cup/sleeping on a glorified heating pad but you're also happier than you've been in years. I feel blessed creatively and tickled by my new and improved bellybutton and so so so lucky to have health insurance as well as money for care that is off of my plan. But I'm simultaneously shocked by what my body is and isn't doing for me and red with rage that access to medical care is a privilege and not a right in this country and that women have to work extra hard just to prove what we already know about our own bodies and beg for what we need to be well. It's humiliating. *** My health not being a given has paid spiritual dividends I could never have predicted and it's opened me up in wild ways and it's given me a mission: to advocate for those of us who live at the cross section of physical and physic pain, to remind women that our stories don't have to look one way, our pain is our gain and oh shit scars and mesh "panties" are the fucking jam. Join me, won't you? *** @lauriesimmons

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Les conséquences émotionnelles de l'opération

Aujourd'hui, Lena Dunham, 32 ans, doit gérer le contrecoup émotionnel de cette hystérectomie. Elle explique que son incapacité à ne plus pouvoir faire d'enfant naturellement lui pèse. Elle souffre de voir des bébés et ses ami·es qui ont une progéniture : "C'est toujours comme une petite boule dans la gorge quand j'y pense. C'est toutes ces choses comme l'odeur d'un nouveau-né, l'allaitement et le fait de regarder un bébé qui vous ressemble [...] Quand j'ai découvert que vous pouviez ne pas suivre les Stories sur Instagram, ce fut une putain de bénédiction."

Petite consolation : depuis son hystérectomie, les douleurs pendant les rapports sexuels, qui sont l'un des symptômes de l'endométriose, sont à présent de l'histoire ancienne.

A son amie et co-star dans la série Girls, Jemima Kirke, Lena a demandé : "Qui va vouloir sortir avec moi ? J'ai un syndrome post-traumatique et pas d'utérus." Pour lui remonter le moral Jemima Kirke lui a répondu : "Un soldat qui déteste les préservatifs."

Mots clés
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