L'actrice et réalisatrice américaine Lena Dunham a 32 ans. Elle est atteinte d'endométriose, une maladie de l'endomètre qui, en France, touche environ une femme sur dix en âge de procréer et qui provoque des douleurs intenses au niveau du bas-ventre, le plus souvent au moment des règles.
En février dernier, Lena Dunham a décidé de subir une ablation totale de l'utérus pour soigner son endométriose sévère qui la faisait souffrir tous les jours. Une lourde intervention, à laquelle certaines patientes recourent quand les douleurs deviennent trop intenses. En effet, l'endométriose reste une maladie méconnue de la médecine et il n'existe aucun traitement spécifique pour l'éradiquer.
Malheureusement, cette opération n'a pas suffi pour soulager la douleur de Lena Dunham, puisque que l'actrice a subi une nouvelle intervention et s'est fait retirer l'ovaire gauche. Dans un post diffusé mercredi 17 octobre sur son compte Instagram, la réalisatrice raconte son opération.
"J'ai passé 9 heures dans la zone de récupération post-opératoire avec une tension artérielle basse. J'étais tellement à côté de la plaque que j'ai pensé que j'avais l'air sensuellement lunatique, à la Charlotte Rampling. Il s'avère que c'était plutôt une sensation de constipation", décrit-t-elle avec humour en légende d'une photo d'elle sur son lit d'hôpital où elle affiche sa cicatrice au niveau du nombril.
La créatrice de la série télévisée Girls résume également les nombreuses remarques qu'elle a dû essuyer sur les réseaux sociaux depuis qu'elle a rendu publique sa décision de se faire retirer l'ovaire gauche. "Beaucoup de gens ont commenté mon dernier billet en disant que j'étais trop malade pour 'me donner en spectacle', et que mon hystérectomie aurait dû me guérir. On m'a aussi dit que je devrais me mettre à l'acupuncture et prendre des compléments alimentaires [ce que je fais] et que je devrais voir un psy, parce que c'est évidement psychologique."
Son long post s'achève par un message militant. L'actrice exprime en effet son indignation devant le manque de soins administré aux patientes qui, tout comme elle, souffrent d'endométriose. "Je suis verte de rage que l'accès aux soins soit un privilège et non un droit, que les femmes aient à travailler très dur pour faire faire entendre leurs connaissances sur leurs propres corps, et que nous ayons à supplier pour avoir accès à ce qui pourrait améliorer notre santé. C'est humiliant", estime-t-elle.
Son post a été "aimé" plus de 180 000 fois et a reçu près de 8400 commentaires.