C'est une présidence qui n'en finit pas d'être historique : après la nomination de la première vice-présidente noire de l'Histoire des Etats-Unis en la personne de Kamala Harris, Joe Biden a affirmé tenir une autre promesse de campagne progressiste. A savoir ? La nomination d'une femme noire à la Cour suprême américaine.
"La personne que je nommerai aura des qualifications, une personnalité, une expérience et une intégrité extraordinaires. Et cette personne sera la première femme noire nommée à la Cour suprême", a affirmé en ce sens le président des Etats-Unis. Des propos énoncés suite à l'annonce du départ du juge Stephen Breyer, voix du Parti démocrate qui officiait à la Cour suprême des États-Unis depuis 1994.
Une nouvelle d'exception ?
On peut le dire : en deux siècles, on dénombre pas moins de 94 % de juges de la Cour suprême des États-Unis... blancs. Une large majorité qui laisse peu de place à l'inclusivité. Ce qu'essaie de corriger aujourd'hui Joe Biden.
Comme le rappelle Le Monde, plusieurs personnalités sont déjà perçues comme d'éventuelles candidates, parmi lesquelles Ketanji Brown Jackson, 51 ans, "championne de concours d'éloquence dès le lycée, diplômée avec mention de la prestigieuse université d'Harvard", ainsi que Leondra Kruger, juge à la Cour suprême de Californie, mais aussi "fille d'une immigrée jamaïcaine, qui a travaillé pour l'administration Obama." Un CV qui ne doit pas laisser Joe Biden indifférent.
Cependant, l'initiative présidentielle pourrait se heurter à de nombreux obstacles. Tel que l'avance le média France 24, les nominations des juges ne se font pas sans heurts après la présidence Trump. "Les Républicains ne cachent pas qu'ils pourraient bloquer un candidat choisi par Joe Biden s'ils reprennent la majorité au Sénat (lors des élections de mi-mandat du 8 novembre 2022-ndlr), et les nominations à la Cour sont l'objet depuis quelques années de féroces batailles politiques. Lors de son mandat, le républicain Donald Trump a fait entrer trois juges en son sein, ce qui a solidement ancré l'institution dans le conservatisme", note France 24.
Une nomination historique qui n'est donc pas encore réalité.