Tout a été tenté pour charmer, et tout le sera encore : plus de vêtements, plus de chirurgie du corps, plus de massages et de soins de beauté, tout ce qui sert à conforter temporairement la confiance en soi, et c'est une bonne chose. Mais « être » - tout court- c'est être bien dans sa peau, affranchie du maximum d'accessoires (qui portent si bien leur nom) et de colifichets, être la plus nue possible.
La saison étant propice à ce dénuement, il faut énumérer encore tous les bonheurs simples à aller chercher pour être bien dans sa peau, ou en tout cas suffisamment pour pouvoir aborder le rapport à l'autre sans artifices, car ces béquilles-là ne sont jamais solides assez longtemps.
Marcher les pieds nus, fouler le sable, savoir d'un simple pas si l'herbe a été arrosée ou si elle a soif, se rafraîchir le corps entier en marchant sur les dalles froides ou le carrelage d'une maison aux murs épais, procurent des sensations de liberté et de douceur de vivre que les chaussures, aussi esthétiques soient-elles, ne procureront jamais.
Robes ou jupes libèrent les membres, et en retrouvant le contact de sa peau, parce qu'elle est nue, on peut discrètement se délecter de sa douceur. Les plus libérées glisseront un doigt entre leurs cuisses, palperont la rondeur de leur seins, laisseront s’épanouir toutes leurs zones érogènes. Oserais-je dire que plus on ôte de couches, plus on se souvient de sensations charnelles trop étouffées lorsqu'on est engoncée ? Que plus on laisse ces sensations s'épanouir, plus on libère les phéromones qui comme des filets de papillons ramènent les autres, tout simplement attirés par ce vent de liberté qui peut quelque fois friser l'insolence ?
Plus on est libre, en contact avec son corps, jouissant de cette enveloppe charnelle avec tous ces défauts qui sont à la base de son charme, ses spécificités, insufflant un certain caractère, plus on attire, le/les partenaires. Plus ils sont attirés, plus l'amour-propre est boosté, et plus cette confiance en soi s'affiche, mieux on s'abandonne à l'autre sans retenue aucune. Ce lâcher prise engendre de splendides orgasmes, lesquels surpassent – sans commune mesure - toutes les crèmes de beauté. Le pouvoir de séduction alors ne cesse de croître et voilà ainsi toute la splendeur du cercle vertueux.
Ôtez vite tout le superflu, l'heure de la beauté épanouissante, proprement éblouissante, est arrivée avec les premiers rayons de soleil de l'été.
Crédit photo : Lifesize
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