A moins que vous n'habitiez dans une grotte (ou que vous n'entreteniez une relation saine avec la technologie), vous avez probablement noté la panne mondiale de Facebook, Instagram et Whatsapp ce lundi soir (4 octobre) dès 18h. Un incident qui s'est distingué par sa durée inédite et qui a forcé plusieurs millions de personnes à travers le monde à décrocher de leur mobile et à reprendre contact avec le vrai monde (oui, ça fait bizarre). Ce n'est qu'aux alentours de minuit que les réseaux sociaux ont repris leur cours normal.
Mais au fait, que s'est-il passé exactement ? Selon un communiqué de la société co-fondée par Mark Zuckerberg, cette panne, "la plus importante jamais observée" selon la plateforme Downdetector qui identifie les pannes numériques, aurait été causée par un "changement de configuration défectueux" de ses serveurs. "Nos équipes d'ingénierie ont trouvé que les changements de configuration sur les routeurs principaux qui coordonnent le trafic réseau entre nos centres de données ont causé des problèmes qui ont interrompu la communication", précise le communiqué. "Cette interruption du trafic réseau a eu un effet en cascade sur la façon dont nos centres de données communiquent, entraînant l'arrêt de nos services."
Mais pourquoi cette panne a-t-elle duré aussi longtemps ? Tout simplement parce que les propres systèmes internes de Facebook se sont interrompus également. Ainsi, même les badges d'accès des employés de la compagnie à leurs propres bureaux et leurs systèmes de communication internes étaient bloqués.
Comment cela s'est-il résolu ? Selon The Independent, il semblerait qu'une équipe technique ait été envoyée pour vérifier les installations en Californie et réinitialiser manuellement les serveurs à l'origine du problème. Tout simplement.
Conséquence de cette panne géante ? L'action de Facebook a dévissé en Bourse ce lundi, clôturant en baisse de 4,89 % à Wall Street, comme le note Le Monde. Quant à la fortune de Mark Zuckerberg, le co-fondateur de Facebook, elle aurait "fondu de plus de 6 milliards de dollars en quelques heures" suivant la chute du titre à Wall Street, relaie Le Parisien. Un bug massif qui tombe particulièrement mal pour Facebook alors que la firme est dans l'oeil du cyclone depuis les révélations fracassantes de l'ancienne ingénieure Frances Haugen, qui accuse le réseau social de privilégier "le profit plutôt que la sûreté" de ses utilisateurs.