Francis Huster est un homme heu-reux, ainsi qu’il le confie cette semaine à l’hebdomadaire Paris Match pour lequel il pose tout sourire, manifestement enjoué à l’idée d’officialiser cette nouvelle vie qui l’a fait renaître. A soixante-sept ans, l’acteur de théâtre popularisé par les séries « Zodiaque » et « Terre Indigo », ou encore son rôle dans « Le Dîner de cons », irradie.
Pourtant, lorsqu’on avait quitté Francis, il était abattu, peinant à se remettre de son divorce d’avec Cristiana Reali, la mère de ses deux filles Elisa et Toscane. Peu avare de confidences, l’amoureux transi se confie en mode débrief. Et se remémore cette période terrible qui suivit sa rupture. « Pour moi, cette séparation est terrible. Je perds mes repères. J’ai l’impression d’être en dehors de ma vie. Je ne ressemble plus du tout au Francis d’avant », déclare l’acteur dans la longue interview qu’il a donnée à Caroline Rochman. Mais aujourd’hui, tout cela, c’est du pa-ssé !
Francis est ressuscité grâce à un « ange » (non, ni Victoria’s Secret, ni de la télé-réalité) croisée au Drugstore des Champs-Elysées il y a trois ans. Ce jour-là, il rencontre Gaia, donc, jeune et jolie franco-polonaise qui l’a « révélé à [lui-même], parvenant à faire de Francis le... « vrai Francis ». N’était cette habitude assez irritante qu’ont les personnes qui « refont leur vie » de déclarer qu’ils découvrent l’amour pour la première fois, balayant sans vergogne les décennies passées de leur vie amoureuse, le bonheur de l’homme fait réellement plaisir à voir. Quant à ces décennies – 44 ans – qui les séparent, s’il est certain qu’on ne peut passer outre, après tout, nous ne sommes pas là pour juger de la moralité ou non d’une telle love-story.
En revanche, ce qui reste très énervant, c’est le sort réservé par les médias et la société dans son ensemble, à ces couples « atypiques », assurant au duo Pygmalion-Lolita un traitement éminemment plus indulgent, voire complaisant, qu’à son abject homologue « cougar-toy-boy ». Le titre du papier de Match ? « L’Amour n’a pas d’âge ». Certes. Notre quasi septuagénaire, lui, est présenté comme un « éternel jeune premier » amoureux porté par la fougue adolescente vers une « comédienne en fleur ». Quant à leur rencontre, elle fut, selon l'hebdo, « digne d’une comédie romantique » : « L’acteur cherche une interprète pour Elvire de ‘Don Juan’ », nous raconte-t-on, avant de conclure, avec une logique qui laisse coi, « Gaia n’aura pas besoin d’audition… ». Trois petits points. Passons.
Tant que Francis est heureux, nous le sommes. Mais pourquoi alors ricane-t-on lorsque Madonna s’entiche d’un danseur lyonnais, « en fleur » lui aussi ? Pourquoi s’étonne-t-on que notre fringant ministre de l’Economie soit en ménage avec une femme de vingt ans son aîné ? Pourquoi présente-t-on avec un ton malicieux Sharon Stone et ses « toy-boys », comme si elle était à la colle avec eux uniquement pour faire joujou avec leur jeune corps d’éphèbe assoiffé de célébrité ? Hein ? Pourquoi ?
Enfin, l’Amour n’a pas d’âge. Si ?
Mise à jour : à 14h13 ce jeudi 29 janvier, Gaia Weiss niait, sur son compte Twitter, être en couple avec Francis Huster
Chers amis lecteur de Paris Match. Francis et moi ne sommes pas en couple, merci pour vos vœux! ????????
— Gaia Weiss (@gaiaweiss_) 29 Janvier 2015