Elle n'a que seize ans, mais depuis la COP24, son nom est sur toutes les lèvres des défenseur·euses de l'environnement. La Suédoise Greta Thunberg avait fait sensation en montant sur l'estrade vendredi 14 décembre 2018 à Katowice, en Pologne pour la clôture du 24e sommet mondial sur le climat. "Vous n'êtes pas assez matures", n'a pas hésité à dégainer l'adolescence, sous les visages médusés des dirigeant·es du monde.
Greta Thunberg leur reproche leur manque d'action : "En 2078, je célébrerai mon 75e anniversaire, et si j'ai des enfants, ils fêteront peut-être ce jour avec moi. Peut-être qu'ils me parleront de vous, qu'ils me demanderont pourquoi vous n'avez rien fait quand il était encore possible d'agir."
Depuis septembre dernier, la lycéenne a décidé de ne plus aller en cours le vendredi. À la place, elle préfère manifester devant le parlement suédois. "Une des façons de faire pression pour obtenir des changements urgents consiste à faire la grève de l'école. À partir de maintenant, je siégerai devant le Parlement suédois jusqu'à ce que mon pays respecte l'accord de Paris", avait-elle expliqué au Guardian.
La popularité de la jeune écolo ne cesse de grimper, au point que son compte Twitter (actuellement suivi par plus de 196 000 followers) dépasse celui de certains leaders écologistes européens.
Greta Thunberg milite activement et sillonne le continent pour sensibiliser à l'urgence du réchauffement climatique. Elle s'est rendue au forum économique mondial de Davos fin janvier, en choisissant de venir en train (32 heures de trajet) depuis Stocklom afin de réduire son empreinte carbone.
Lors de son discours à Katowice, la militante a lancé un appel pour une grève mondiale pour le climat. Sa voix a porté, puisque des collégienn·es et des lycéenn·es se réunissent désormais chaque semaine à travers le monde pour lutter contre le réchauffement climatique.
En France, une grève pour le climat a été organisée vendredi 15 février à Paris, devant le ministère de la Transition écologique par les jeunes Français·es. Des manifestations similaires ont eu lieu dans d'autres régions du monde, notamment en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas.
Des prémices de l'organisation de la grande grève mondiale pour le climat, prévue le 15 mars prochain. Greta Thunberg sera évidemment au rendez-vous.
Elle sera également à Bruxelles jeudi 21 février pour accompagner le cortège de jeunes manifestant·es et devrait se rendre à Paris dès le lendemain.