Bande son de Top Gun, bikini rose fushia, cheveux dans le vent, zooms à répétition sur les fesses, démarche chaloupée le long de la piscine... Tous les ingrédients d'une mauvaise publicité se retrouvent dans la courte vidéo (visible en tête d'article) de la surfeuse française Pauline Ado.
Jusqu'à ce que la musique s'arrête et qu'elle interroge : "Bon, c'est fini les bêtises maintenant? Je peux aller surfer?". La vidéo se poursuit ensuite sur des images de la surfeuse hendayaise de 24 ans en action.
Une vidéo que la Fédération Française de Surf a adorée : "Quand Pauline Ado fait un contre-pied aux clichés trop sexistes du surf féminin, ça donne un clip qu'on adore! Fini les bêtises, 'Popo' va surfer!!", peut-on lire sur le compte Facebook de la fédération .
Pauline Ado est actuellement 19e au classement mondiale de surf. Avec Johanne Defay, elles ne sont que deux à faire partie du WCT - l'équivalent de la Ligue 1 de football du surf. À son actif, elle a de nombreux titres: championne d'Europe Junior 2007, championne du monde Junior 2009...
Et la Française n'est pas la première à critiquer le sexisme dans son sport. En 2013, une vidéo de promotion du Roxy Pro de Biarritz, une importante compétition regroupant les meilleures surfeuses mondiales, avait été jugée par beaucoup dégradante envers les sportives de haut niveau. Dans celle-ci, Stephanie Gilmore, 6 fois championne du monde, actuellement 12e au classement mondial, était filmée, dénudée, de son lit jusqu'au spot de surf en passant par la douche, mais jamais en train de surfer.
Étrange promotion pour une compétition internationale, qui avait indigné de nombreuses surfeuses, dont Cori Schumacher sur son blog .
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