Aucune image de surf pour vanter les mérites d’une grande compétition de surf féminin… Pourquoi s’encombrer de sport en effet, quand on peut appâter le chaland à grand renfort d’images sexy ? Les organisateurs du Roxy Pro, compétition de surf qui aura lieu à Biarritz du 10 au 14 juillet, ont ainsi choisi comme clip officiel une vidéo qui se résume à une longue scène de douche d’une belle blonde, qui se promène en culotte dans sa chambre d’hôtel, se savonne sous la douche, enfile sur son corps bronzé et nu un mini short et file à la plage, en faisant danser ses longs cheveux brillants… Zoom sur le postérieur de mademoiselle, poses lascives, re-zoom sur les fesses, chute de rein aguicheuse, la caméra s’attarde sur ses jambes (qu’elle a évidemment de très jolies), sa poitrine mise en valeur dans un bikini rose, son ventre plat et parfait et conclut avec un plan prolongé sur les fesses de la jeune surfeuse. Enfin, on devine qu’elle est surfeuse puisqu’elle caresse langoureusement une planche de surf avant de se jeter à l’eau... Il va sans dire que ce clip de pub, puisque c’en est un, est resté en travers de la gorge des sportives. La skateuse Stef Nurding a immédiatement réagi sur Twitter : « C’est juste une compétition de seins et culs ou quoi ? », tandis que la surfeuse américaine Cori Schumacher, gagnante de la compétition en 2010, n’a pas réprimé sa colère. « C’est condescendant, ridicule, déshumanisant », s’est-elle emportée. De nombreux sites de surf ont à leur tour dénoncé cette sexualisation de l’image des sportives. Que ces messieurs du marketing de Roxy se le tiennent pour dit : il faudra surfer une autre vague que celle du machisme la prochaine fois.
« Des filles qui bougent leur cul » pour vanter les charmes de la Charente-Maritime
Décidément, l’été s’annonce meurtrier pour l’image de la femme… La Charente-Maritime voit son image égratignée par la parution d’un clip non-officiel qui frôle des sommets de ringardise. Cette reprise de l’hymne officiel du département, version dance machine et bikini au soleil, est tellement affligeante qu’elle aurait presque pu en être drôle. Réalisé par Franck Lécole, le spot qui a tous les critères d’une vidéo amateur, débite ses paroles au ras des pâquerettes - « Il fait bon vivre en Charente-Maritime, quand le soleil brille ». L’objectif : vanter les mérites de la région. Résultat : une armada de jeunes femmes en bikini se trémoussant de façon ridicule devant la caméra, avec force déhanchés caricaturaux, mouvements de bassin exagérés, sourires niais et moues boudeuses en pagaille. À voir cette pathétique vidéo, il semble que la Charente-Maritime n’ait rien d’autre à vendre aux touristes que les charmes tous particuliers de ses habitantes… Une vision qui n’a pas – du tout- plu à certains élus, qui se sont empressés de prendre leurs distances avec cette vidéo. « On espère trouver autre chose: des enfants au bord de l'océan, le fort Boyard, des images du département. (...) Pas seulement des danseuses qui se dandinent», déplore dans une interview à Sud Ouest Stéphane Villain, conseiller général et président de Charente-Maritime tourisme. Vexé, Franck Lécole a assuré que de nouvelles séquences seraient tournées. Cette fois, sans « filles qui bougent leur cul ». On se prend à rêver : à quand la même vidéo « caliente » avec le père Fouras et Passe-partout en guest stars ?