
"Je suis toujours défigurée"
C'est l'un des noms les plus iconiques de la scène fashion. Ex reine des podiums, Linda Evangelista nous renvoie à l'époque des super-models, tendance Kate Moss, Naomi Campbell, Claudia Schiffer... A l'unisson, la diva a rayonné au gré des galas et des défilés. Jusqu'à ce qu'elle considère comme un événement dévastateur dans sa vie.
A savoir ? L'opération de chirurgie qui, de ses propres mots, l'aurait "défigurée".

Aujourd'hui encore, rapporte PEOPLE cette semaine, la mannequin ne serait toujours pas apaisée, près d'une décennie après cette intervention esthétique qu'elle juge "catastrophique". C'est le magazine qui le relate : "Linda Evangelista est toujours aux prises avec les conséquences mentales de sa procédure esthétique qui l'a laissée « défigurée »...".
Mais de quoi s'agit-il précisément ?
Tout part effectivement d'une opération de chirurgie.

Et plus précisément d'une procédure, loin d'être risquée sur le papier : la procédure CoolSculpting de Zeltiq, une séance de cryolipolyse, ou congélation des graisses, qui a pour but de faire disparaître des cellules graisseuses localisées (sous le menton, la mâchoire) en les confrontant à des températures froides.
Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné lors de cette procédure, en 2016 ?
C'est simple : les cellules graisseuses auraient "augmenté" et provoqué une hyperplasie adipeuse paradoxale : les zones de son corps concernées se sont mises à durcir de façon permanente, autrement dit le tissu adipeux affecté.

Accablée par cette découverte, et les séances - sept en six mois - Linda Evangelista va souffrir en retour des conséquences psychologiques de cet échec : elle considère cet épisode comme un "traumatisme" qui l'a obligée à "vivre recluse". Et plus précisément, à s'exiler du monde du mannequinat...

Tant et si bien qu'elle a intenté une action en justice contre Zeltiq Aesthetics Inc., réclamant 50 millions de dollars de dommages et intérêts. Régulièrement, la célébrité donne des nouvelles dans la presse de ce que cet événement a bouleversé dans son rapport à soi. Elle se retrouve désormais réticente à s'afficher médiatiquement, et même à se regarder dans un miroir.
A People toujours, elle témoigne ces dernières années : "Je ne veux plus vivre comme ça. Je ne peux plus vivre dans cette douleur. J'adorais être sur le podium. Maintenant, j'ai peur de croiser quelqu'un que je connais. Cela n'a pas seulement détruit mon gagne-pain mais m'a envoyée dans un cycle de dépression profonde, de tristesse profonde et de dégoût de soi au plus bas. Je suis devenue une recluse"
Et cette expérience l'incite même à déplorer les pressions faites aux femmes, ces injonctions patriarcales qui alimentent volontiers le marché de la chirurgie esthétique, en exacerbant les complexes des patientes...

"C'est comme un frottement de graisse dure qui se trouve sur mon corps. Je ne pas mettre mes bras à plat le long de mon corps. Je ne pense pas que les stylistes voudront m'habiller avec ça qui dépasse... Pourquoi ressentons-nous le besoin de faire ces choses à notre corps ? J'ai toujours su que je vieillirais. Mais je ne pensais pas que je ressemblerais à ça"
"Je ne me reconnais pas physiquement"