73 ans et une leçon de style à la Fashion Week.
C'est non sans flamboyance qu'une icône des seventies s'est affichée sur le tapis rouge, parmi bien des égéries fashion : Lynda Carter, l'incarnation de Wonder Woman dans la série kitsch éponyme des années 70. Pour beaucoup, il n'y a qu'une seule et unique interprète de l'Amazone, celle qui botte des fesses et manie le fouet sans égale, et c'est de toute évidence la comédienne.
D'autant plus que ces dernières années, Lynda Carter, redoublant de popularité sur les réseaux sociaux et parmi les nouvelles générations, a également été érigée en icône queer, auprès de la communauté lesbienne. Mais c'est une autre lutte qu'elle a décidé de porter sur ses épaules olympiques lors du défilé Schiaparelli en pleine capitale : le combat sempiternel contre l'âgisme.
Autrement dit, l'exclusion des femmes post-quadras, de la scène professionnelle, des médias, de nos écrans. Un manque qui semble omniprésent. Ces grandes invisibles...
Femmes invisibles auxquelles l'Amazone donne de la voix.
A 73 ans, Lynda Carter est toujours mythique. Ses fans se réjouissent de sa dernière fulgurance fashion lors du défilé Schiaparelli : "Elle est incroyable", "Elle ne vieillit pas cette femme", "Elle est intemporelle", "J'ai des frissons rien que de la regarder", "Elle est trop belle", peut-on lire sur Insta, en commentaires des images ci dessous partagées.
Alors que l'icône de l'univers DC Comics a depuis bénéficié d'autres déclinaisons à travers la performance remarquée de Gal Gadot (que l'on a décrypté pour vous ici), Wonder Woman est cependant indissociable de cette actrice qui dans une autre vie a excellé en tant que reine de beauté. Avant de devenir, au sein de la pop culture, une reine tout court.
Et ce en attribuant ses traits à un personnage de bande dessinée qui en vérité est l'héritière de mille et une figures liées à la culture féministe. On peut facilement voir en Wonder Woman une Suffragette, par exemple. Si si. On a dédié une entière enquête aux racines de cette justicière en recollant les morceaux : elle se retrouve ici.
Quant au personnage lui même, entre "badasserie" revendiquée inspirante pour des générations des femmes et kitsch à double lecture qui interroge sa position de femme forte, il fascine toujours autant : même James Cameron le dit ! Mais cela n'empêche pas Lynda Carter de revendiquer sa propre personnalité...
La native de l'Arizona n'est jamais mutique sur les réseaux sociaux. Elle n'hésite pas à défendre l'accès à l'IVG aux Etats Unis - lutte d'autant plus forte quand on sait qu'il est justement des plus menacé en Arizona et dans les Etats voisins - mais également les droits fondamentaux des personnes LGBTQ. Un role model qui ne déçoit jamais.