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"Si mes rides gênent un homme, c’est qu’il ne voit pas la femme que je suis", défend cette star de "Sous le soleil"
Publié le 3 avril 2025 à 13:00
Par Clément Arbrun | Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
Adeline Blondieau poursuit sa lutte au quotidien contre l'âgisme en photos, et en mots. A coups d'autoportraits lumineux et de témoignages forts, la star de Sous le soleil parle pour toutes les "femmes invisibles".
"Si mes rides gênent un homme, c’est qu’il ne voit pas la femme que je suis", défend cette star de "Sous le soleil"
"Si mes rides gênent un homme, c’est qu’il ne voit pas la femme que je suis", défend cette star de "Sous le soleil" Adeline Blondiau poursuit sa lutte au quotidien contre l'âgisme en photos, et en mots. A coups d'autoportraits lumineux et de témoignages forts, la star de Sous le soleil parle pour toutes les "femmes invisibles". Le temps de quelques photos à retrouver ci-contre, elle valorise ces marques du temps qui passe, une seconde beauté largement saluée par ses très nombreux followers. Mais prend aussi position en s'exprimant, notamment, sur les diktats et injonctions imposés aux femmes. D'autant plus à la télé. Face à tout cela, Adeline Blondieau affirme désormais avec fierté : "Si mes rides gênent l’homme à mes côtés c’est qu’il ne voit pas qui je suis. Et le public? Il avance dans l’âge avec moi, c’est le jeu. Qui m’aime me suive, et j’aimerai en retour. Ancrée et légère, solide et vulnérable à la fois. Je ne laisse le privilège de me blesser qu’aux gens que j’aime. Cette confiance en l’amour est ma prise de risque" "Ne suis-je pour ce métier qu'un produit esthétique ? Avec une date de péremption ? J'ai senti cette pression à partir de 30 ans. Le regard scrutateur de la production pour traquer la ride, le signe du vieillissement. Je ne me sentais pas concernée, les rides font parties de la vie !"
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"Qui m'aime me suive !"

Voilà le discours que propage aujourd'hui une voix plus engagée que jamais : celle d'Adeline Blondieau, la comédienne de Sous le soleil, Les filles d'à côté, et Femmes de loi. Cela fait trois ans que la star de télé s'est investie pour parler au nom de toutes les femmes "invisibles" : les victimes d'âgisme, autrement dit, de stigmatisation et discriminations visant les quadras, quinquas, sexas...

Ces profils considérés selon leur "date de péremption", comme a pu l'ironiser la grande Virginie Despentes par le passé, et l'énonce au diapason la journaliste Laure Adler, qui a pu mettre en lumière la double peine une fois passé un certain âge : aux réflexions relatives au sexisme ordinaire s'ajoute une exclusion, une invisibilisation, une fois la quarantaine atteinte...

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Et sur Instagram, Adeline Blondieau dénonce cet état des faits, en photos, l'espace de portraits lumineux, et en mots...

"Ma fille me trouvera-t-elle vieille ? Et l'homme que j'aime ?" : Adeline Blondieau célèbre ses cheveux gris et dénonce l'âgisme sur Instagram

Adeline Blondieau célèbre ses cheveux gris.

Le temps de quelques photos à retrouver ci-contre, elle valorise ces marques du temps qui passe, une seconde beauté largement saluée par ses très nombreux followers. Mais prend aussi position en s'exprimant, notamment, sur les diktats et injonctions imposés aux femmes. D'autant plus à la télé.

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"Mannequin, présentatrice tv, comédienne, métier de l’image. On y apprend à se mettre en valeur à tirer le meilleur partie de son capital « beauté ». guidé par des maquilleurs, coiffeurs, costumiers, directeurs artistique et parfois des chirurgiens esthétiques… On nous éduque a nous regarder comme un instrument de travail à entretenir pour qu’il soit performant le plus longtemps possible", fustige-t-elle avec fracas.

"... Traquant le défaut, le cachant ou l’exploitant pour éviter de nous le faire servir par les autres. On développe une acuité, une vigilance. Ce qui fait de moi, ma première observatrice, intransigeante. Selon les jours je scrute, je balaye ou je m’évite. A 33 ans, la production de Sous le soleil m’a demandé de faire des injections de botox. Trop expressive et ça et là quelques petites rides à gommer. J’ai refusé"

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"Quelques années plus tard, j’ai réalisé que mon visage perdait sa fraîcheur au profit de la maturité, ça m’a fait très peur. Vais-je décevoir ceux j’aime? Mon fils serait-il triste de me voir faner? Ma fille me trouvera-t-elle vieille ? Et l’homme qui est à mes côtés ?"

Face à tout cela, l'actrice affirme désormais avec fierté : "Si mes rides gênent l’homme à mes côtés c’est qu’il ne voit pas qui je suis. Et le public? Il avance dans l’âge avec moi, c’est le jeu. Qui m’aime me suive !... et j’aimerai en retour. Ancrée et légère, solide et vulnérable à la fois. Je ne laisse le privilège de me blesser qu’aux gens que j’aime. Cette confiance en l’amour est ma prise de risque"

La star de Sous le soleil avait il y a quelques années déjà dénoncé sur France 2, revenant en détails sur l'évolution de sa carrière et son retrait des caméras : "On m'a fait comprendre dans le monde du divertissement que j'étais périmée. Je ne me sentais plus désirée, plus aimée dans ce métier. On me demandait de faire de la chirurgie esthétique... Alors peut-être que je la méritais mais en tout cas ça me faisait horriblement peur !"

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"Je me suis sentie de moins en moins à ma place dans ce milieu et puis j'ai fini par me perdre. Je crois que le jour où on se perd, c'est là que c'est vachement compliqué. Car plus on se perd, et plus c'est compliqué de revenir à soi. J'ai essayé de trouver un autre sens à ma vie..."

Et complétait cette analyse amère quelques temps après, sur Instagram toujours, où elle partage ses tribunes régulièrement : "C'est à 33 ans que l'on m'a demandé clairement de faire des injections de Botox, les lèvres, le tour des yeux et si en plus pour arranger le chef opérateur je pouvais aussi lisser mon front... Effarée, J'ai refusé parce que je ne trouvais pas cela justifié. 33 ans, qu'allait-on me demander à 40 ?"

"Ne suis-je pour ce métier qu'un produit esthétique ? Avec une date de péremption ? J'ai senti cette pression à partir de 30 ans. Le regard scrutateur de la production pour traquer la ride, le signe du vieillissement. Je ne me sentais pas concernée, les rides font parties de la vie !"

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