C'est une étude publiée le mois dernier dans le " Journal de l'association médicale canadienne " qui l'affirme : les femmes nées prématurément (avant 37 semaines d'aménorrhée) seraient davantage exposées à subir des complications pendant leur grossesse que les femmes nées à terme. Pour les besoins de l'étude, l'équipe du docteur Anne-Monique Nuyt, néo-natologiste et chercheuse au CHU Sainte-Justine (Montréal), a épluché les dossiers médicaux de 7 405 femmes - nées prématurées depuis 1976 et ayant accouché entre 1987 et 2008 - les comparant à ceux de 16 714 femmes de même profil mais nées à terme.
Diabète, hypertension, éclampsie : le lot des femmes nées prématurées ?
Résultat : 13,2% des femmes nées prématurément entre la 32e et la 36e semaine ont présenté au moins une complication de grossesse, telle que du diabète gestationnel, de l'hypertension artérielle ou de l'éclampsie. Un taux qui grimpait jusqu'à 19,9% pour les femmes enceintes elles-mêmes nées grandes prématurées, c'est-à-dire avant 32 semaines d'aménorrhée. Or, la survenue d'une complication de grossesse au moins n'a été observée que chez 11,7% des femmes nées à terme.
Des chiffres édifiants qui, sans être alarmistes, pourraient inciter les spécialistes à prendre en compte, le cas échéant, la prématurité de leurs patientes dans le suivi de leur grossesse.
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