Envie de vous teindre les cheveux avant d'accoucher ? Vous devriez y réfléchir à deux fois. Des scientifiques de l'Université du New Jersey ont étudié l'effet des produits de beauté chez les femmes enceintes et les résultats, publiés dans la revue Environmental Research sont édifiants, notamment pour ce qui est des colorations et décolorations capillaires.
Celles-ci agiraient ainsi sur les niveaux d'hormones stéroïdiennes sexuelles, telles que les oestrogènes et la progestérone, comme sur les hormones thyroïdiennes. C'est en tout cas ce que révèlent les analyses des données récoltées chez 1 070 femmes enceintes âgées de 18 à 40 ans, soit leurs rituels beauté (vernis à ongles, lotions, parfums, produits pour les cheveux...).
En poussant leurs recherches, les auteurs et autrices du rapport ont constaté qu'il existait effectivement des risques pour l'enfant comme la future mère. Celui d'un retard de croissance ou d'une naissance prématurée, détaille la publication.
Mais attention, l'auteur principal de l'étude, Zorimar River-Núñez, prévient que les conclusions sont à pousser davantage. "Des recherches supplémentaires devraient porter sur l'impact sur la santé publique de l'exposition aux produits chimiques contenus dans les produits capillaires chez les populations enceintes", souligne le chercheur.
Auprès de Magic Maman, le Dr Philippe Assouly, dermatologue vénérologue, revient quant à lui sur la coloration pendant l'allaitement. L'expert rassure ainsi les femmes qui souhaiteraient passer chez le coiffeur alors qu'elles nourrissent encore leur petit·e au sein : "Le passage du produit de teinture dans le lait n'existe pas, il y a eu des études là-dessus, on n'en a pas retrouvé", affirme-t-il.
Il ajoute ensuite, allant dans le sens des résultats de l'étude américaine que "c'est chez la femme enceinte que le passage potentiel induit un risque de sensibilisation de l'enfant." Mieux vaut attendre quelques mois avant de retrouver un blond platine donc, ou de tenter le rose bonbon.