S'il y a bien un rayon dans lequel on pensait être experte, c'est celui des astuces pour survivre au matin d'une cuite.
En même temps normal, vu ce qu'on s'enquille de shots de tequila dès qu'on est d'humeur festive (autant dire tous les vendredis soirs), mieux vaut connaître quelques remèdes qui éviteraient de se taper une barre dans le front le lendemain.
Entre nous, il est si dur de résister à la tentation de ne pas se décoincer avec un peu d'alcool pour rejoindre la piste de danse qui nous terrifie sobre, mais nous transforme en Beyoncé très approximative après deux verres.
Une ivresse d'autant plus nécessaire qu'elle nous préserve de la vision nette de notre twerk catastrophique, pourtant si maîtrisé dans notre esprit éméché.
Oui mais voilà, pour ces quelques secondes de gloire personnelle, on se prend une gueule de bois sévère dès le réveil. Commence alors le rituel sacré : on s'enfile de la bouffe grasse et des litres d'eau. On n'est pas sûre à 100 % du résultat, pour être honnête, mais on a surtout l'impression qu'on ne pourrait pas aller pire.
Un jour, on a même décidé d'essayer la technique du mal par le mal conseillée par bon nombre de nos potes : "C'est juste une sensation de manque, bois une bière et ça ira mieux". Lol. On a galéré si fort que les draps aussi, s'en souviennent.
C'est à ce moment-là qu'on a commencé à douté de notre savoir et de celui de notre entourage concernant les soins portés à l'agonie post-grosse caisse.
On a bien fait, il s'avérerait même qu'il existe une ribambelle de mythes qui pourrait en fait nous mettre plus bas que terre, au lieu de nous sortir de notre torpeur. Et on en a repéré 5.
Quand on se réveille la tête dans le brouillard, deux états s'offrent à nous : celui de la faim gargantuesque et celui de l'impossibilité d'avaler quoique ce soit.
D'après PureWow, même si on a envie de se caler trois burgers dans le ventre, mieux vaut opter pour un plat facile à digérer. Notre estomac est déjà plutôt concentré sur tout l'alcool à métaboliser, alors autant lui faciliter la tâche.
Si boire un grand verre d'eau pour chaque verre d'alcool aide résolument à garder l'esprit clair, à réduire la consommation d'alcool et à éviter la déshydratation, ce n'est pas le remède miracle que l'on nous vend un peu partout.
Une étude réalisée par des scientifiques hollandais·es et canadien·nes a même prouvé que la seule chose dont l'eau viendrait à bout en cas de gueule de bois, c'est le manque d'hydratation : "boire de l'eau aide à lutter contre la sensation de soif mais n'a pas d'effet sur les maux de tête, la migraine et la nausée", explique le professeur Joris Verster, à la tête de la recherche.
C'est une bonne idée si l'on veut limiter les dégâts en amont, mais ça n'abrégera pas nos souffrances le jour J.
Ou la plus grosse blague de l'histoire des gueules de bois. Peut-être qu'un cocktail matinal type Bloody Mary aidera en apparence pendant quelques minutes (voire heures, si on est chanceuse), mais il reviendrait surtout à nous déshydrater davantage et à nous faire se sentir encore pire à la fin de la journée.
Le Dr Philippe Batel, chef du service addictologie de l'hôpital Beaujon à Clichy, interrogé par Le Figaro, explique également que notre organisme met "une heure pour éliminer chaque verre consommé" et que l'eau serait plus conseillée si l'on a soif. Comme pour la bouffe grasse, on essaie donc de ne pas lui rajouter de boulot.
Les cuites, ça fatigue, alors on a tendance à se plonger dans les bras de Morphée en espérant qu'il nous soulage. Mauvaise idée, ça nous reposera peut-être mais ça ne changera rien à notre problème.
Ce qui peut marcher, en revanche, c'est de sortir faire un tour et de respirer un peu d'air frais.
C'est vrai que les mélanges nous condamnent à coup sûr. Mais ce n'est pas une raison de siroter uniquement l'alcool slave : il défonce bien comme il faut lui aussi.
Après, à choisir entre de la vodka ou du whisky, mieux vaut se concentrer sur la première, l'alcool brun étant plus dangereux pour notre lendemain - notamment à cause des congénères qu'il contient et qui, d'après une étude néerlandaise, aggraveraient les symptômes de gueule de bois.