Lucas, 13 ans, a mis fin à ces jours le 7 janvier dernier. Il s'est suicidé à son domicile familial de Golbey, dans les Vosges. Le collégien était en classe de 4e au collège Louis Armand, au sein duquel il aurait été victime d'un harcèlement scolaire systématique et virulent pendant des mois et notamment d'insultes homophobes.
Directrice académique des services de l'Éducation nationale dans les Vosges, Valérie Dautresme, a réagi à ce drame : "Une telle nouvelle est quelque chose de terrible. Il y a vraiment beaucoup d'émotion chez les adultes qui n'ont rien vu, qui n'ont pas vu Lucas aller mal ces dernier temps", relève France Bleu.
Les parents du jeune garçon évoquent des "moqueries homophobes". Elles auraient notamment eu lieu au cours des réunions parents-profs. Les proches de Lucas déplorent à l'unisson "des faits de harcèlement commis par des élèves de son collège, en raison de son homosexualité", rapporte Le Parisien.
Des faits qui auraient été signalés à l'Education nationale à l'époque. Selon la directrice académique, "la situation était réglée" suite à ces avertissements, puisque le jeune garçon aurait dit par la suite "que les choses étaient arrangées". "La situation a été prise très au sérieux par l'établissement, par le professeur principal", affirme en outre Valérie Dautresme. Elle assure enfin que dès la deuxième réunion parents-professeurs, "la maman et Lucas ont dit que les choses allaient mieux et que Lucas allait bien".
Cette tragédie a bouleversé au-delà de la ville de Golbey. "Lucas, 13 ans, qui subissait harcèlement scolaire et homophobie s'est suicidé. L'homophobie tue. L'homophobie tue et, au fond, vous vous en fichez pas mal parce que vous ne faites rien concrètement pour que les choses changent", "La haine tue", "L'homophobie tue. repose en paix Lucas, on continuera à se battre pour pouvoir aimer", ont réagi en retour de nombreux internautes sur Twitter.
Une cellule psychologique a été mis en place au collège Louis Armand à destination des élèves. Les obsèques de l'adolescent auront lieu le 14 janvier à Épinal. Comme le rapporte France Bleu, les parents du jeune garçon ont d'ores et déjà invité les personnes présentes "à porter un signe LGBT" en hommage.
Une enquête a été ouverte par le commissariat d'Épinal.
Vous avez des pensées suicidaires ? N'hésitez pas à appeler le numéro national "Souffrance et Prévention du Suicide" au 3114. Un numéro accessible 24h/24, 7 jours sur 7 pour une écoute professionnelle et confidentielle.