Mauvaise nouvelle pour les ménages : leur pouvoir d’achat va encore diminuer. En cause : la fin de la loi TEPA, sur la défiscalisation des heures supplémentaires, dispositif introduit par Nicolas Sarkozy en 2007. Selon une étude Harris Interactive réalisée pour la CGT, la suppression des exonérations de cotisations sociales aura pour conséquence une baisse de 3 % de la rémunération nette de 53 % des 3,5 millions de salariés inscrits sur les listes électorales syndicales.
En effet, le gouvernement Ayrault a mis fin, le 1er septembre, aux exonérations de cotisations sociales sur les heures supplémentaires des salariés (rémunérées 25 % de plus au-delà de la 35e heure, 50 % après la 43e). Le gouvernement et les syndicats, estimaient que ces aides constituaient « une arme massive de destruction d'emplois », incitant les entreprises à faire travailler davantage les salariés en place, plutôt qu'à en embaucher de nouveaux.
Résultat, visibles sur les fiches de paie de ce mois de septembre, la mesure « ampute de façon importante le pouvoir d’achat des salariés ». Concrètement, pour un salarié rémunéré au Smic et travaillant 39 heures hebdomadaires, « cette réduction se traduit par une perte de 43,73 euros par mois, soit 525,26 euros par an », soit une perte de 40 % d’un mois de salaire, détaille l’étude. Quant à la rémunération annuelle, elle passe ainsi de 1 313,03 euros nets à 1 269,25 euros. S’agissant des rémunérations brutes de 1 800 euros, le net passe de 1 657,83 euros à 1 602,54, soit une baisse annuelle de 663,48 euros. La perte de rémunération augmente ainsi mécaniquement en fonction de la progression dans l’échelle des salaires.
Bon à savoir enfin : le gouvernement a également mis fin, depuis le 1er août, à l'exonération fiscale, réintégrant ainsi ces heures supplémentaires dans le calcul de l'impôt sur le revenu.
Crédit photo : AFP/Archives
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