La presse hongroise est condamnée désormais à l’autocensure, si elle ne veut pas subir des sanctions –jusqu’à 700000 euros d’amende-, des perquisitions, ou être mise au ban du marché. Le dernier volet de la loi sur les médias, voté fin décembre par la droite populiste au pouvoir, est entré en vigueur le 1er janvier. Cette législation accorde la toute puissance au Conseil des médias, organe composé exclusivement de délégués nommés par le Fidesz (parti au pouvoir), sur l’audiovisuel public et privé, et sur la presse écrite, sur papier et sur Internet. La nouvelle législation prévoit des sanctions en cas « d'atteinte à l'intérêt public, l'ordre public et la morale », ou encore des « informations partiales » : des concepts jugés trop vagues et un texte dénoncé par le porte-parole du gouvernement François Baroin, qui estime que cette loi est « incompatible avec l'application d'une certaine idée de la liberté de la presse, validée par tous les traités européens. » Traités que la Hongrie a signés bien sûr.
La liberté de la presse n’est pas un combat gagné
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Martha, journaliste cubaine