« L'homme s'occupe à l'extérieur, il doit travailler, gagner de l'argent, alors que la femme doit s'occuper de l'intérieur, là où sont ses enfants. » C’est en ces termes des plus rétrogrades que s’est exprimé mardi le chef de l'Église russe orthodoxe, ajoutant au passage que « si l'on anéantit ce rôle exceptionnellement important de la femme, la conséquence, c'est que tout s'écroule, la famille et, d'une manière plus large, la patrie. » Avant de conclure, ne laissant plus aucun doute sur la responsabilité alors portée par les femmes : « Ce n'est pas pour rien que nous disons mère patrie ». Mais le patriarche Kirill Ier ne s’est pas arrêté là, adversaire déclaré des Pussy Riot, connu pour ses positions antiféministes, il a aussi évoqué sa crainte du féminisme, un phénomène « dangereux » selon lui « car les organisations féministes qui s'en réclament vantent une pseudo-liberté pour les femmes, qui devrait se manifester en premier lieu en dehors du mariage et en dehors de la famille ». Mais attention, loin de lui toute pensée machiste : « L’accomplissement par la femme de ses obligations traditionnelles ne la place en aucun cas dans une position d’infériorité vis-à-vis de l’homme » a-t-il déclaré, selon le Courrier de Russie. Nous voilà donc soulagées.
On a longuement hésité à lui attribuer la première place de notre machomètre. La raison ? Une diatribe misogyne à l’encontre une présentatrice australienne, Carrie Bickmore, lors d’une interview précédant un concert. Alors que celle-ci le questionne sur la mort de Margaret Thatcher, l’ex-chanteur des Sex Pistols a cette réponse élégante : « Qui que tu sois, tais-toi, tais-toi, tais-toi ! Maintenant écoute, quand un homme parle, on ne l'interrompt pas. Ta voix fait le bruit d'un de ces oiseaux bruyants que je n'aime pas. Sois polie ! » Et alors que la journaliste tente de lui expliquer à quel point il est offensant, il reprend : « Tu l'es aussi en faisant ça, tu dois apprendre ce que sont le respect et les bonnes manières, je suis Johnny Rotten et c'est moi qui ai raison ». Carrie Bickmore n’obtiendra pas non plus de réponse lorsqu’elle tentera tout de même de poser sa question une deuxième fois. En revanche, alors que son collègue met fin à l’interview par un « On vous laisse partir. Bon concert », l’ex-chanteur des Sex Pistols la gratifie d’un « Ouais. Arrêtez de gueuler ». On vous laisse apprécier.
3. Snoop Dogg
Il y a quelques semaines, Snoop Dogg, devenu Snoop Lion, s’illustrait pour ses propos sur le mariage homosexuel dans une interview donnée au Huffington Post. « Les gens peuvent faire ce qu’ils veulent et choisir la manière de le faire, expliquait-il alors. Je n’ai aucun problème avec les gens puisque je vis pour moi et en faisant ce que je fais de mieux. Comme moi, tout le monde devrait avoir le droit de faire ce qu’il veut ». Mais alors qu’il se confiait à nouveau sur le sujet dans le Guardian cette semaine, il nous a, cette fois, donné une bonne raison d’entrer dans notre hit-parade hebdomadaire du sexisme ordinaire : « Dans le monde du rap, je ne sais pas si ce sera un jour acceptable, parce que le rap c'est tellement masculin. C'est comme dans une équipe de foot. Tu ne peux pas être dans un vestiaire plein de gros durs et dire tout d'un coup: "Hey, mon gars, je t'aime bien". Ça risque d'être difficile, vous voyez ? » Non, pas vraiment, non.
La jeune maman a annoncé cette semaine son intention de faire une pause dans sa carrière pour se consacrer à sa fille, Olive, née en septembre dernier. Une information qui ne nous aurait pas troublées si elle n’avait pas été suivie de ce commentaire lors d’une interview donnée au magazine Us Weekly : « J'ai été élevée dans l'idée que les femmes peuvent tout avoir... Mais je ne pense pas que ce soit vrai. Je crois qu'il faut être prêt à abandonner certaines choses. » Et Drew Barrymore d’insister : « Il faut choisir ses batailles, assurément ». Nous on a choisi la nôtre : et c’est celle de la working mum.