L’ancienne ministre Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé dans un entretien à L’Express qu’elle comptait monter son propre mouvement au sein de l’UMP. Elle a également réaffirmé sa volonté de présenter sa candidature à la présidence du parti si les conditions pouvaient l’exiger.
Interrogée sur les raisons pour lesquelles elle pourrait se présenter pour prendre la tête de l’UMP, NKM souligne que « trois choses (lui) tiennent particulièrement à cœur » : « la première, je veux une droite claire avec ses convictions, parce que je crois en la droiture ». « Deuxième point : ma droite n'est pas conservatrice, au sens où elle serait réactionnaire » et enfin, NKM aborde « l'organisation du mouvement ». « L'UMP a été construite pour remporter des élections présidentielles. Cela en fait un parti très centralisé. Or notre prochaine échéance, ce sont les municipales », analyse-t-elle. « L'UMP doit être reconfigurée pour réinvestir les territoires », affirme-t-elle. Reste qu’elle réaffirme trouver « intéressante » la démarche que propose Alain Juppé, de composer une équipe sans candidat éventuel à la primaire pour 2017.
Quant au lancement de son propre mouvement au sein de l’UMP, baptisé « la France droite », elle le justifie par la mise en place d’un « espace de production de sens » pour « fédérer les Français qui se sentent orphelins de Nicolas Sarkozy », « avoir des idées neuves face à des situations inédites » et « refuser la confiscation par les appareils ». Concernant le choix du nom de son mouvement, elle répond qu’elle est de droite et se reconnait « dans les valeurs cardinales que sont le travail, l'autorité, la responsabilité. Mais aussi parce que je crois à la rectitude et à la clarté politiques ».
Celle qui se déclare « totalement sarkozyste », assure que sa droite « n’est pas conservatrice ». « Je fais en ce moment une tournée des fédérations. (…) Les adhérents de l'UMP sont à la fois très fermes sur leurs convictions et en quête de confiance, d'espérance. Ils ne rejettent pas les nouveaux sujets à explorer. Etre à la fois au cœur de la droite et, en même temps, dans un esprit de réforme », déclare-t-elle, avant d’ajouter « c'est une droite qui s'assume et fait le choix de la transformation ».
Crédit photo : Arnaud Perrin
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