Mme. Millson habite la petite ville de Newcastle. Elle est la grand-mère de Max, garçon autiste de 13 ans. Depuis quelques temps, elle garde son petit-fils. La mère de l'enfant autiste, Karla Begley, atteinte de sclérose en plaques, se trouve clouée dans un fauteuil roulant et il est donc difficile pour elle de s'occuper de lui.
C'est une histoire de famille certes triste, mais jusque là rien de très affligeant. Néanmoins en recevant une missive anonyme, Mme. Millson se dit avoir été choquée. Dans cette lettre d'une page tapée à la machine, l’auteure du courrier affirme être une mère vivant dans le quartier et se dit subir une pollution sonore. Les mots sont d'autant plus forts et choquants, qu'elle rajoute que le petit-fils Max effraye les enfants normaux.
C’est à peine plus croyable quand on poursuit la lecture. Cette dame somme la famille de quitter le voisinage, elle se dit irritée par les bruits de l’enfant. Mais le pire est pour la fin de ce courrier. Cette personne, préférant rester anonyme, conseille de faire le bon choix : déménager ou le faire euthanasier, car le garçon est un fardeau pour tout le monde, et il en sera toujours ainsi. Voilà les propos exacts de cette "maman" à la fin de sa missive.
Est-ce que certaines personnes réfléchissent à la portée de ce qu’elles disent et de ce qu’elles font ?
Comment faire pour apaiser les cris incontrôlables d’un autiste. Ce n'est pas dans les possibilités de Brenda Millson qui gardait son petit fils, juste en visite. Heureusement le voisinage ontarien s'est rassemblé autour de la famille en faisant bloc contre cette lettre anonyme.
Mme. Millson a immédiatement contacté la police régionale de Durham qui a entamé une enquête. Cette lettre ne manquera pas d'être prise très au sérieux pour la gravité des propos qui y figurent.
120 personnes solidaires sont venues autour de Karla Begley et Mme. Millson pour manifester leur solidarité.
Une lettre de haine envers un enfant autiste provoque l'émoi au Canada