L'Allemagne nazie a pris une ordonnnance le 6 octobre 1942 pour réquisitionner des dizaines de milliers de travailleurs belges. L’historien Herman Van Goethem (de l'Université d’Anvers) raconte : "la mesure visait à suppléer le manque de bras dans l’industrie de guerre, un grand nombre de travailleurs ayant été envoyés au front. Initialement, les Nazis n’entendaient cependant pas faire travailler les étrangers dans l’industrie de guerre mais ils y furent un peu contraints. Certains travaillèrent ainsi jusqu’à la fin de la guerre, ce qui leur a permis de bénéficier d’une pension, mais un certain nombre de Belges ont été volontairement réfractaires à la mesure et ont tenté d’y échapper en ralliant la Résistance".
Le bureau de taxation de l'état allemand de Brandenburg a envoyé un courrier, invitant à payer ces impôts, aux anciens travailleurs forcés résidant en Belgique ainsi qu'à leurs veuves. Le montant réclamé peut s'élever à plusieurs centaines d'euros. Informées de cette situation, les autorités belges ont écrit à l'ambassade d'Allemagne pour s'offusquer officiellement de cette décision taxante.
Dès octobre, Didier Reynders, ministre belge des Finances a pris contact avec son homologue allemand, Wolfgang Schaüble pour demander une révision rapide de ces articles de loi. Ce 21 novembre, l'ambassade d'Allemagne a envoyé une réponse écrite au gouvernement belge : " L'imposition par l'Etat allemand des prestations de pension versées aux victimes du nazisme, laquelle a suscité l'indignation ce week-end en Belgique, sera prochainement arrêtée".
Le parlement allemand s'est engagé à entériner formellement ce changement dés ce vendredi .
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