Au vu de la conjoncture actuelle, les résultats de l’étude menée par le Dr. Matthew E. Dupre et ses collègues de la Duke University de Durham, en Caroline du Nord, sont inquiétants. Publiée dans la revue « Archives of International Medecine », l'étude montre que les risques de crise cardiaque sont accrus en période de chômage.
Après avoir analysé les données entre 1992 et 2010 de plus de 13 450 Américains âgés de 51 à 75 ans, les auteurs de l’étude ont confronté leurs parcours professionnels et la survenue d’accidents cardiovasculaires. Résultat : les individus ayant perdu leur emploi une fois au cours de leur carrière présentaient un niveau de risque supérieur de 22% à celui des travailleurs n’ayant jamais connu le chômage. Pire, pour ceux qui avaient dû faire face à plusieurs licenciements, le risque d’infarctus était augmenté de 63%. « Licenciements et période de chômage se sont avérés être des facteurs associés à un risque accru d’infarctus du myocarde », ont confirmé les auteurs.
« Nous avons même découvert que les risques associés à de multiples licenciements étaient aussi élevés que ceux entraînés par les facteurs de risque les mieux connus comme le tabac, le diabète ou l’hypertension », précise le docteur Dupre. Ainsi, perdre son emploi à quatre ou cinq reprises aurait le même effet néfaste sur le cœur qu’un tabagisme de longue date.
Crédit photo : Hemera
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