Plusieurs possibilités s’offrent à vous pour coworker : les espaces « dédiés » comme à La Cantine, pionnier en France, ou la location d’un bureau partagé.
Dans le premier cas, vous pouvez venir travailler simplement quelques heures, une journée ou plusieurs mois. Dans ces lieux, des événements sont régulièrement organisés comme les « Bar-camp », des « non-conférences » qui permettent d’avoir un retour, une recommandation ou un avis sur son projet. Et avec le « coworking visa », vous pouvez vous rendre dans un lieu affilié en cas de déplacement, partout dans le monde. Pour La Cantine, comptez environ 10€ la journée et 250€ le mois.
Dans le deuxième cas, vous choisissez de louer un bureau dans un centre d’affaires, un télécentre, dans une PME ou même entre amis ! Plusieurs plates-formes recensent aujourd’hui tous ces lieux de travail disponibles. (Voir : où trouver mon bureau ?)
Intégrer un espace de coworking, ce n’est pas seulement louer un bureau, c’est aussi s’engager dans une démarche collaborative. « On ne partage pas qu’un lieu, mais aussi un savoir, un réseau, insiste Nathanaël Sorin-Richez, responsable de La Cantine. C’est un véritable espace de sociabilité, une véritable communauté que l’on rejoint. » Au quotidien, c’est donc aussi un soutien pour se sentir moins isolé.
« Et si les personnes extraverties se sentiront mieux dans ces lieux, note Isabelle Méténier*, je conseille aussi aux personnes plus introverties de se rendre dans un espace dédié au coworking même si c’est simplement de temps en temps pour une journée ou une matinée… » Chacun peut donc se retrouver dans ce mode de travail : « Mais attention, pour que le groupe fonctionne dans le cadre d’un bureau partagé, précise la psychologue, il faut que des règles collectives soient établies dès le début. »
Dans les espaces de coworking, on retrouve des travailleurs indépendants, des freelances, des auto-entrepreneurs... C’est un compromis idéal pour rompre avec la solitude d’un appartement sans pour autant retrouver l’ambiance de l’entreprise. « La grande différence avec un open space classique, explique Isabelle Méténier, c’est de ne pas être interdépendants les uns des autres. Ces « collègues »-là, on les choisit. Mais attention, bien qu’ensemble, vous restez un indépendant. Il ne faut pas l’oublier, et rester vigilant à ne pas trop se reposer sur les autres. »
En revanche, l’installation en coworking n’est pas adaptée lorsque vous êtes plusieurs associés, à moins de disposer d’un espace à soi. « Chez nous, on ne peut pas travailler à plus de 2 ou 3 personnes maximum, note Nathanaël Sorin-Richez. Car ici, la règle principale est l’attention à autrui. On doit veiller à ne pas perturber les voisins. En revanche, il est possible de louer des salles de réunions. »
Les espaces dédiés au coworking se développent de plus en plus en France, chacun se spécialisant plus ou moins sur un secteur. On peut, par exemple, rejoindre La Cantine, Les Ateliers Lawomatic, ou La Ruche.
Quant aux offres de bureaux à partager, elles sont répertoriées sur des plates-formes de mise en relation telles que Cobureau, bureaux à partager, ou eworky.
Pour plus d’infos sur le coworking, consultez le blog coworkinginitiatives.com
* Auteure de « Crise au travail et souffrance personnelle » (Albin Michel).
Crédit photo : iStockphoto
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