Dans le quartier de de Jantar Mantar, à New Delhi, un rassemblement est prévu autour d’un mémorial de fortune, élevé en l’honneur de l’étudiante, il y a tout juste un an. Une cérémonie religieuse sera par ailleurs donnée dans le village dont la famille de la victime est originaire, en Uttar Pradesh, très loin des caméras.
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Le soir où elle avait été violée, la jeune femme, étudiante en kinésithérapie, avait emprunté avec son ami un bus que le couple pensait en service. Ce bus avait en réalité été volé un peu plus tôt par six individus, qui ont violemment passé l’homme à tabac et sauvagement violé la jeune femme, avant de les laisser tous les deux pour morts, en sang, sur le trottoir. Malgré des soins prodigués en urgence et un transfert dans un hôpital réputé de Singapour, la jeune femme avait succombé à ses blessures treize jours après les faits.
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Une large vague de réaction avait suivi ce fait divers, révélateur des violences faites aux femmes dans le pays. Des manifestations monstres, expression de la colère face à la peur des Indiennes de sortir dans la rue, demandaient à ce que la police et l’appareil judiciaire ne laissent pas ces crimes impunis. Cet acte avait aussi soulevé un débat quant à la manière dont sont traitées les femmes dans la société indienne. Le sentiment de honte, ou de peur, la pression de l'entourage, ainsi que la lenteur de l'appareil judiciaire en Inde, décourage nombre de femmes de porter plainte. Selon le ministère des Affaires étrangères français, les femmes voyageant seules en Inde doivent faire preuve de « prudence ».