Après Darth Vader, Donald ?
Alors que le mois de novembre 2024, date des élections américaines, approche à vitesse grand v, les réseaux sociaux témoignent comme toujours d'opinions particulièrement... Exacerbées. Et c'est encore du côté des stars que se déchaînent les passions dès qu'il est question de partisanisme.
A ce titre, le romancier Stephen King, maitre de l'horreur et des best seller, y va régulièrement de son post critique envers Donald Trump, dont bien des politologues jugent la réélection hautement probable. Et alors que se profile une course à la présidentielle particulièrement mouvementée opposant le candidat républicain et l'actuelle Vice-présidente démocrate Kamala Harris, l'écrivain amoureux du Maine peut compter sur un allié de choix : Mark Hamill.
Oui, Luke Skywalker en personne. L'interprète du "nouvel espoir" dans la première trilogie Star Wars initiée par George Lucas n'est pas vraiment pro-Trump non plus... Ce qui lui vaut bien des "unfollow" émanant des supporters du camp républicain.
Et il l'a encore une fois démontré en affirmant son soutien à Kamala Harris. Et ce de manière très concrète : en sortant le portefeuille. Une prise de position collective : certains acteurs américains n'hésitent pas à s'engager auprès de la femme politique et ancienne procureure.
Quitte à l'ériger en grande favorite ?
Donner de la force, oui, mais en groupe.
Effectivement, Mark Hamill a participé auprès de collègues artistes à une campagne de financement en soutien à Kamala Harris. Et les amis en question sont loin d'être anonymes.
Jeff Bridges, le "Dude" du Big Lebowski des frères Coen, est à l'initiative de cette de collecte de fonds justement intitulée "White Dudes for Harris", qui a également su fédérer Joseph-Gordon Levitt, l'un des nouveaux espoirs du cinéma américain de la première moitié des années 2000 (remarquable chez Gregg Araki, Rian Johnson...).
Près de 4 millions de dollars de dons auraient été collectés l'espace d'une seule soirée, selon le site Entertainment Weekly. "Vous devez voter… C’est tellement important", en a profité pour rappel le chevalier Jedi et ancien padawan du maître Obi-Wan Kenobi.
Une prise de parole qui compte, même dans une nation qui aux dernières élections présidentielles - aboutissant à la victoire de Joe Biden, désormais sorti de la course pour des raisons de santé - a su afficher un étonnant... record de participation. L'absentéisme constitue-t-il réellement un facteur à prendre en compte ?
Toujours est-il que les interrogations et les doutes se multiplient à l'aube d'une élection où tout semble encore possible. C'est en tout cas que suppose le journal québécois Le Devoir, qui affirme que pour la première fois, des sondages placent Kamala Harris en avance par rapport à Donald Trump. D'un point seulement, cependant.
"L’élan actuel devrait au moins se poursuivre dans les prochaines semaines. Les démocrates ont d’ailleurs évité le pire en se rangeant très rapidement derrière Kamala Harris, après le retrait de la candidature de Joe Biden, se garantissant une convention sous le signe de l’unité, comme ce fut le cas pour les républicains", décrypte dans les pages du média Charles-Philippe David, professeur titulaire de science politique à l’UQAM et fondateur de la Chaire Raoul-Dandurand.
"Ce sont surtout les intentions de vote dans les États pivots qu’il faut surveiller... La Pennsylvanie, dont les résultats électoraux sont annoncés relativement tôt le soir des élections, est particulièrement importante, mais aussi le Michigan, le Wisconsin et l’Arizona, entre autres. Dans ces États-là, Kamala Harris est au coude-à-coude avec Donald Trump".