Elle y pense depuis longtemps. La première adjointe au maire de Paris est naturellement candidate dans la capitale. Adoubée par Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo croit en ses chances. Et elle n’est pas la seule. Dans les derniers sondages, la socialiste fait figure de favorite face à la droite. Confiante, elle lâche ses coups contre le camp adverse et s’amuse de l’absence de projet et du casting incertain de l’UMP. Mais conquérir Paris ne sera pas forcément un chemin parsemé de roses pour la dauphine du maire. Moins connue que Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo va devoir affronter des candidates médiatiques qui ont savamment préparé leur arrivée.
C’est le cas de Rachida Dati. La maire du VIIe arrondissement de Paris et vice-présidente de l’UMP est bien décidée à mener le combat. Rien ne la fera dévier de sa route comme elle l’a récemment affirmé dans le quotidien britannique The Guardian : « Personne ne peut m’éliminer ». L’avertissement vaut d’abord pour son propre camp. Forte du très probable abandon de François Fillon qui préfère se concentrer sur les prochaines échéances, le bulldozer Dati est en marche. Mais avant d’affronter la socialiste Hidalgo, une étape essentielle reste à franchir, les primaires à droite.
L’affiche est prometteuse et l’affrontement s’annonce électrique. Dans les primaires à droite, Rachida Dati devrait faire face à son ancienne collègue ministre Nathalie Kosciusko-Morizet. Pas encore officiellement candidate, NKM n’a cessé de semer ces derniers jours des petits cailloux blancs sur le chemin de Paris. Parlant du lien presque charnel qui unit un maire à ses électeurs, elle a laissé entendre qu’abandonner ses administrés de Longjumeau serait un crève-cœur mais si le devoir l’appelle, elle répondra présente. À droite, personne n’en doute. Pas même Rachida Dati qui connaît bien la froide détermination qui anime la polytechnicienne à l’ascension fulgurante.
Avec NKM, Anne Hidalgo, Rachida Dati et peut-être d’autres prétendantes à venir, le match de Paris opposera des ambitieuses, des femmes de convictions, des talents médiatiques mais aussi des cogneuses qui n’ont pas leurs arguments dans leur poche. Bref, des femmes qui sont des hommes politiques comme les autres.
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