L'objectif de cette journée de mobilisation interprofessionnelle est de dénoncer le plan d’économie de 12 milliards d'euros de l’État jugé « injuste et inéquitable ». « C’est un refus de cette austérité qui, si on laisse faire, peut prendre des proportions beaucoup plus lourdes », a déclaré dans une interview à paraître demain dans « La Tribune », le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault.
Les syndicats manifesteront notamment contre le doublement de la taxation des complémentaires santé. Selon eux, cette mesure « va aggraver les inégalités d’accès aux soins ». Les mobilisés réclament également la suppression des exonérations des heures supplémentaires, une aide au pouvoir d’achat, en particulier pour « les plus bas revenus » et l’instauration d’une taxe sur les transactions financières. Également interrogé sur les moyens de réduire les dépenses de l’État, Bernard Thibault propose « un autre partage des richesses » avant d’ajouter que « dans les dépenses de l’État et des collectivités locales, la masse financière attribuée aux exonérations de charges des entreprises atteint 172 milliards d’euros, sans aucune disposition pour apprécier le bien-fondé de ces aides ». Les syndicats ne se fixent pas d’objectif en termes de nombre de manifestants, le but étant aussi d’être visible dans une rentrée marquée par l’envolée du chômage et de prendre le pouls des salariés français.
À l’occasion de cette journée de manifestations, quelques perturbations sont à prévoir dans les transports.
Alexandre Roux
(Source : leparisien.fr)
Crédit photo : iStockphoto
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