Cécile Duflot n’est pas peu fière de sa trouvaille : un prêtre qui met directement en cause les « leaders » de l’Église catholique et leurs excès de zèle dans le débat sur le mariage pour tous. La ministre du Logement, favorable à l’extension des droits des couples mariés aux personnes de même sexe, publiait le 1er janvier sur Twitter le lien vers cet article supprimé de son site originel.
Dans un premier tweet, la ministre commence par s’étonner de la « censure » de cette tribune publiée par le prêtre lillois Lionel Gentric sur Dominicains.fr. « Lire il y a qq jours un texte très intéressant d'un dominicain sur le mariage, vouloir le montrer, découvrir qu'il a été enlevé du site », tweete-t-elle, avant de diffuser ce lien obtenu via le cache de Google (une mémoire des pages, même supprimées) « Le retrouver, et donc le partager (mais pourquoi donc "censurer" ce texte.......) ».
La tribune en question, loin d’être révolutionnaire, accuse néanmoins l’Église de se tromper de stratégie dans sa participation au débat sur le mariage gay. Le jeune prêtre lillois regrette en effet que l’organisation non séculaire qu’est l’Église se borne à afficher une « unanimité qui n’est que de façade ». « Nous faisons fausse route lorsque nous nous comportons en militants d’un parti qui chercherait à gagner une cause dans l’espace politique », écrit-il, avant d’avancer explicitement que, selon lui, un grand nombre de prêtres et d’évêques « ne se reconnaissent pas dans les opinions exprimées par leurs chefs sur le projet de loi du mariage pour tous ».
Le jeune prêtre dit-il tout haut ce que les fidèles et les prêtres pensent tout bas ? Toujours est-il que malgré les précautions de l’auteur qui précise que la contribution « n’engage que lui », le texte a été supprimé. Censuré ou pas, Cécile Duflot et Twitter l’ont exhumé pour de bon.
Crédit photo : Abaca
En Auvergne, le premier bébé de l'année est né dans un foyer homosexuel
Manifestation pour le mariage gay : "C'est un sujet rassembleur, pas sectaire !"
Mariage gay : les homosexuels catholiques veulent un vrai débat