Qu'on le veuille ou non, un tel parcours force le respect… Sa voix à 5 octaves et sa capacité à enchaîner les tubes ont assis la force musicale de Mariah Carey pendant près de 25 ans. Avec plus de 200 millions d’albums écoulés dans le monde, elle est d'ailleurs considérée comme la plus grande artiste féminine de tous les temps par le prestigieux magazine Billboard. La chanteuse – qui a l’art de s’imposer comme une idole auprès de toutes les générations – ne se considère donc pas seulement comme une interprète, comme elle l’explique à la journaliste de CNN International Nischelle Turner : « Je ne suis pas juste chanteuse, j’écris, je produis et je rassemble toutes ces chansons ensemble. »
La diva l'affirme avec force : il faut davantage que la passion de la musique pour consolider une carrière à succès . Et d'avouer qu'elle se sentait, déjà enfant, businesswoman dans l’âme : « Avant de signer mon premier contrat (elle était adolescente, ndlr), j’ai toujours été intéressée par l’industrie musicale et j’ai eu la chance de voir des reportages à ce sujet. En qualité de compositrice, j’ai pu, même à cet âge, dire que je ne voulais pas être forcée à interpréter les chansons d’autres personnes. » Une force de caractère qu’elle déploie aussi pour s’imposer en tant que femme dans un milieu où règnent les hommes…
Pour une artiste comme Mariah Carey, changer cette idée implique le contrôle de sa propre musique et de son propre héritage. « Il est si facile pour tout le monde de donner du crédit aux hommes de pouvoir. Surtout lorsqu’il s’agit de ceux que l’on admire et respecte pour leur personne et leur réussite. Mais je pense que lorsqu’une femme est connue comme une DIVA, le mot le plus utilisé dans l’histoire de ce milieu, nous avons tendance à nous attarder sur cela plutôt que sur autre chose. Je suis compositrice avant tout. Le public se dit plus facilement : « Oh regardez qui est là ! C’est le nouveau big boss qui va tout arranger » parce qu’il n’imagine pas à quel point je suis vraiment impliquée dans la fabrication de ma musique. »
Avec un nouvel album à venir, Mariah Carey entend donc maintenir son hégémonie dans l'industrie musicale. Taillée pour ce rôle depuis toute petite, elle avoue même avoir une petite revanche à prendre sur sa jeunesse : « Honnêtement, j’ai toujours eu cette impression de ne pas être intégrée. La musique était alors la chose à laquelle je m’accrochais et qui me donnait le sentiment d’être spéciale. Un peu comme si j’avais ce secret. Quand j’étais en 6e, on nous avait demandé ce que nous voulions faire plus grands. Tous les élèves avaient répondu, et lorsque j’ai dit que je voulais être chanteuse, actrice, ils ont tous ri. Je me sentais toujours différente. Je pensais que je devais constamment m’excuser, que je n’étais pas à la hauteur. »
Du coup l’interprète de « Heartbreaker » s’investit depuis plusieurs années auprès de l’association Fresh Air Fund, qui vient en aide aux jeunes de milieux défavorisés et leur permet de partir en vacances. Créé en 1994, le Camp Mariah propose plus précisément aux filles et garçons de 12 à 15 ans une réflexion et des activités en lien avec l’orientation professionnelle.
Lorsqu’elle est devient maman de jumeaux en 2011, quelques années après son mariage avec le comédien et musicien Nick Cannon, elle trouve un moyen ingénieux de récolter plus de fonds pour le Camp Mariah : « Je n’ai pas pu me rendre au Camp Mariah pendant longtemps. Lorsque j’ai eu mes jumeaux, c’était une chose à laquelle nous devions réfléchir pour présenter ces enfants au monde. Nous avons créé un site Internet où se trouvent les photos de nos bébés. Les fonds sont reversés au Fresh Air Fund pour le Camp Mariah. Toutes les photos que nous mettons en ligne, nous pouvons les maîtriser. » Créé par Mariah Carey et son mari, le site Internet permet aux médias d’acheter les photos de leurs jumeaux. Les fonds sont reversés directement au Fresh Air Fund.
Que l'on soit d’accord ou pas avec la méthode, l’idée a le mérite d’être efficace… « J’ai la chance d’adorer mon métier et c’est pour cela que je me dois de donner en retour, déclare la chanteuse. Je ne peux imaginer que celles et ceux qui ont autant reçu ne puissent pas être capables de rendre la pareille. » Si elle avoue vivre la vie dont elle avait rêvé enfant, à savoir être entourée d’un époux, de ses enfants et faire un job qui lui plaît, elle estime que dans le monde actuel ce rêve est accessible à toutes les femmes, les « Hero » d'aujourd'hui.
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