« It’s not sex when she doesn’t want it. Don’t be that guy. » (« Ce n’est pas une relation sexuelle quand elle n’en a pas envie. Ne sois pas ce genre de mec »). « It’s not sex when she’s passed out. Don’t be that guy. » (« Ce n’est pas une relation sexuelle quand elle est évanouie. Ne sois pas ce genre de mec. »). Ces messages accompagnent les campagnes de prévention contre le viol du collectif canadien Savedmonton, lancées une première fois en 2010 puis en 2012. Placardées aux quatre coins de la ville d’Edmonton, au Canada, les affiches rappellent une évidence : coucher avec une personne contre sa volonté, ou incapable de l’exprimer clairement, est un viol.
Un principe évident - rappelons au passage que nous sommes en 2013 -, que les Men’s Right Edmonton contestent pourtant. Et pour faire connaître sa désapprobation, ce groupe masculiniste a décidé de détourner les affiches originelles de Savedmonton. « Just because you regret a one night stand doesn’t mean it wasn’t consensual. Lying about sexual assault = a crime. Don’t be that girl. » (« Ce n’est pas parce que tu regrettes un coup d’un soir que ce n’était pas consenti. Mentir à propos d’un viol = un crime. Ne sois pas ce genre fille. »), peut-on lire sur les posters parodiques de ce mouvement qui qualifie le féminisme d’idéologie « haineuse, sectaire et destructrice qui mine la société civile en dressant les femmes contre les hommes et contre leurs propres intérêts ». Il est vrai que la lutte contre le viol est très certainement ce qui mènera notre société à sa perte. Remercions donc les Men’s Right Edmonton de nous avoir ouvert les yeux à temps.
Mariée depuis 46 ans à Christoph Blocher, un homme politique très controversé en Suisse, Sylvia Blocher a récemment partagé sa vision de la famille dans une interview publiée sur le site internet de la Berner Zeitung. Confiant avoir abandonné son métier d’enseignante pour s’occuper de l’éducation de ses quatre enfants, elle affirme ne pas regretter ce sacrifice. Un choix honorable et personnel que Sylvia érige pourtant en doctrine que toutes les femmes devraient suivre, allant jusqu’à attaquer celles qui préfèrent concilier carrière professionnelle et responsabilités familiales. « Le choix entre famille et carrière doit être posé. On ne peut pas être cadre, avoir une famille et garder tout le salaire sans payer une assistance pour ses enfants. On ne peut demander à l’État de mettre sur pied des structures pour s’occuper des enfants », affirme-t-elle, refusant que les crèches et jardins d’enfants soient subventionnés. Pire, elle estime que les femmes ne devraient travailler « que lorsque c’est indispensable ». En effet, pour elle, une mère de famille qui exerce une activité professionnelle sans que cela ne soit financièrement intéressant « ne le fait que parce que c’est la mode ». (Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier alu.)
Le golf de Muirfield, à Gullane (Écosse), accueille depuis jeudi le prestigieux tournoi britannique « The Open ». Mais le club a une particularité qui a récemment déclenché l’ire d’hommes politiques, d’associations féministes et des médias : il n’accepte que des membres masculins sur son green. Amateur de golf mais fermement opposé à cette politique sexiste, le Premier ministre écossais, Alex Salmond, a d’ores et déjà prévenu qu’il ne ferait aucune apparition à ce tournoi, qui accueille pourtant le gratin du golf mondial. Pour le politicien, cette discrimination est « indéfendable au XXIe siècle ». De son côté, la Women Sport and Fitness Foundation (WSFF), une association de promotion du sport féminin, a fait savoir par la voix de sa présidente que « les politiques d’admission sexistes de Muirfield sont absurdes au XXIe siècle ». Sue Tibbals regrette ainsi que de telles initiatives soient prises alors « qu’un grand nombre d’institutions du golf travaillent très dur pour casser ces clichés ».
Bonne nouvelle toutefois, cette mesure pourrait bien vivre ses dernières heures. Alastair Brown, le secrétaire historique du club, qui avait déclaré en 2012 que des membres féminins à Muirfield n’étaient « absolument pas au programme », devrait quitter ses fonctions après le tournoi. Nous lui souhaitons donc « bon vent ».
Alors que le coup d’envoi du championnat d’Europe de football féminin a été donné le 10 juillet dernier en Suède, la télévision allemande a souhaité donner un coup de pouce à cette compétition en mal de notoriété. Pour promouvoir l’événement, la chaîne ZDF a donc réalisé un spot publicitaire dans lequel une femme descend dans son sous-sol, un ballon souillé au pied, effectue quelques jongleries dignes des plus grands joueurs, avant de frapper la balle qui vient se loger, tel un but… dans une machine à laver. Bien sûr, il n’en fallait pas plus pour déclencher une polémique. Effectivement, on peut légitimement s’interroger sur le lien entre le football, la machine à laver et les femmes dans l’esprit des concepteurs de ce spot publicitaire ainsi que sur le message véhiculé. Quoi qu’il en soit, la rédaction de ZDF ne s’attendait visiblement pas à susciter un tel mécontentement. « C'est la première fois que l'une de nos publicités choque », s’est étonné le responsable des réseaux sociaux, tandis que le rédacteur en chef, Peter Frey, a invité les spectateurs à relativiser et à ne « pas exagérer avec le politiquement correct ». Admirez plutôt.