Le harcèlement - en ligne ou non - que subit Meghan Markle depuis qu'elle est en couple avec le prince Harry n'a rien de nouveau. Et ne date pas non plus de leur décision de se détacher de leurs responsabilités en tant que membres de la famille royale d'Angleterre.
C'est sur ce vent de haine sexiste et raciste que s'est penché le service Bot Sentinel, qui analyse les données de Twitter. Depuis octobre 2021, ses équipes ont mené plusieurs enquêtes pour découvrir que la duchesse de Sussex était victime de comptes particulièrement organisés et dont le but premier était justement de véhiculer des messages insultants la concernant, rapporte Madmoizelle.
Des comptes auto-proclamés "parodiques" qui, au-delà de cette campagne condamnable, relaient aussi des théories du complot la visant, cette fois-ci sur Youtube.
114 000 tweets ont ainsi été repérés dont certains diffusaient des menaces de mort quand d'autres accusaient l'actrice américaine de mentir sur sa grossesse. Messages qui auraient atteint plus de 10 millions d'utilisateurs et utilisatrices sur le réseau social. En tout, 55 comptes seraient responsables de ces insultes et diffamations.
Des chiffres qui révèlent l'acharnement ciblé dont est victime Meghan Markle, lequel est, à croire le rapport, particulièrement lucratif pour ses auteurs et autrices.
Car les posts ne s'arrêtent pas à l'écriture de mots odieux, mais redirigent par la suite vers des vidéos détaillées qui énoncent des complots qui ciblent l'actrice américaine. Vidéos qui auraient engendré plus de 490 000 dollars de revenus grâce aux publicités qui les accompagnent, les annonceurs ne semblant pas s'émouvoir d'être associé à ce genre de propos. Trois chaînes "anti-Meghan Markle" ont cumulé plus de 70 millions de vues via ces séquences humiliantes, affirment Bot Sentinel.
Conclusion : non seulement les attaques semblent ne pas avoir été repérées par les modérateurs de la plateforme (ou jugées non problématiques), mais celleux qui les profèrent s'enrichissent sans vergogne. Ironique, quand on sait que Youtube refuse systématiquement la monétisation à d'autres thèmes aussi bienveillants et inclusifs soient-ils, à l'instar de l'éducation sexuelle.
Pourtant, dans ses conditions, le harcèlement, le sexisme et le racisme est bien noté comme sujet non-adapté aux annonceurs. Pour ce qui est des actions concrètes en revanche, on cherche encore.