Une équipe de chercheurs français menée par Pierre Druilhe, ex-directeur du laboratoire de paludo-vaccinologie de l’Institut Pasteur, a créé ce qu’on appelle un « candidat vaccin » pour lutter contre le paludisme. Le MSP3, pourrait bien être la solution pour lutter contre la maladie en Afrique. C’est ce que révèlent les résultats obtenus au Burkina Faso lors d’un essai mené en 2007 sur 45 enfants.
L’essai, qui visait au départ à examiner la tolérance du vaccin sur les enfants, s’est révélé plus efficace que prévu. Il a permis aux chercheurs de voir que le MSP3 proférait une protection accrue de 64 à 77 %. Les 45 enfants n'ont en effet vécu « que » 1,2 à 1,9 épisode palustre par 100 jours, contre 5,3 épisodes chez les autres.
Même si les résultats sont plutôt encourageants, le MSP3 n’est pas le seul vaccin en cours d’expérimentation. Le laboratoire Glaxo SmithKline étudie une autre piste visant à enrayer le paludisme. Comme l’explique Pierre Druilhe : « Il y a plusieurs pistes vaccinales. On peut notamment viser la phase précoce de l'infection, c'est ce que fait le vaccin RTSS, ou alors la phase des manifestations cliniques, celle que nous avons choisie ».
Les bons résultats de l’équipe du docteur Druilhe sont en cours de confirmation. Une étude de grande ampleur a lieu au Mali. Ses conclusions sont attendues en 2012. Chaque année, le paludisme provoque 800.000 décès. Plus de deux milliards d'individus dans le monde sont menacés par cette maladie, essentiellement en Afrique et en Asie.
Claire-Marie Allègre
(Source : France Soir)
Crédit photo : Lifesize
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