S'il y a bien une chose que les chercheurs se plaisent à analyser et décortiquer, c'est le sexe. Grâce à la science, on sait ainsi que faire l'amour réduit les risques d'attaques cardiaques, rend moins stressé, et soulage les douleurs. Outre les effets bénéfiques d'une partie de jambe en l'air sur la santé, les scientifiques se sont également intéressés à nos positions sexuelles préférées ou encore à l'âge auquel les femmes sont susceptibles d'avoir les meilleurs orgasmes. Mais si le sexe intéresse (forcément), la sexualité des seniors, elle, reste un sujet assez tabou.
Pourtant, continuer de jouir même quand on a passé l'âge de se prendre pour une jeune jouvencelle est très bon pour la santé. Mieux, cela impacterait de manière bénéfique notre intelligence. C'est en tout cas ce que suggèrent les résultats d'une récente étude menée par des psychologues des Universités d'Oxford et de Coventry, en Angleterre. Les chercheurs ont sondé 73 personnes âgées de 50 à 83 ans et ont découvert que celles qui font l'amour plus souvent ont une meilleure fluence verbale (nombre de mots émis par minute) que les autres. Elles ont également obtenu de meilleurs résultats aux tests visuels. Hayley Wright, la chercheuse en charge de l'étude, analyse : "Avoir des relations sexuelles en vieillissant n'est pas seulement important pour le sexe en soi, cela a aussi un impact sur d'autres facteurs, comme les fonctions cognitives".
Faut-il annoncer à nos aînés que le sexe est une véritable fontaine de jouvence ? Que l'on se rassure, nos parents comme nos grands-parents ne nous ont pas attendu pour continuer à profiter des plaisirs de la chair (et donc garder la forme). En 2015, une étude publiée en Angleterre révélait ainsi que 54% des hommes et 31% des femmes avaient encore une activité sexuelle après 70 ans. De ce côté-ci de la Manche, 50% des seniors affirment avoir un appétit sexuel aussi intense qu'auparavant. Si l'amour n'a pas d'âge, le sexe non plus.