Si les inégalités salariales persistent entre hommes et femmes, il est des démographies et des pays où elles semblent s'inverser. Ce serait le cas aux Etats-Unis, d'après une étude menée par la Federal Reserve Bank de Saint-Louis et relayée ce mois-ci par Bloomberg.
Les conclusions sont sans appel : les femmes célibataires et sans enfants gagnent davantage leur vie que les hommes célibataires et sans enfants. Et l'écart est significatif : "elles disposaient en moyenne de 65 000 dollars de richesse en 2019, contre 57 000 dollars pour les hommes". En tout cas aux Etats-Unis.
Ashley Marrero, interrogée par le magazine américain, est justement de celles qui mènent avec bonheur et épanouissement leur vie child-free. "J'aime ma vie et je me sens très épanouie", déclare-t-elle, précisant avoir congelé ses ovocytes en 2018 pour garder ses options ouvertes. "J'aime les enfants, et j'aime les enfants de tous mes amis. Mais je ne sais pas si j'aimerais ma vie avec des enfants."
Ce choix de vie, de plus en plus de femmes le font et les chiffres le prouvent - en particulier depuis la crise sanitaire, révèle une enquête réalisée en 2021 par le Pew Research Center. Celle-ci a ainsi révélé que "44 % des américaines âgées de 18 à 49 ans qui n'ont pas d'enfants disent qu'il n'est pas trop probable ou pas du tout probable qu'elles procréent un jour - une augmentation de 7 points de pourcentage par rapport à 2018." Par ailleurs, "la part des femmes âgées de 25 à 34 ans qui n'ont pas d'enfants a atteint un record en 2018, le précédent record datant de 1976" selon les informations publiées par Slate.
Un constat qui souligne la façon dont les mères doivent - volontairement ou non - faire un trait plus ou moins gros sur leur carrière, et l'impact qui s'en suit sur leurs finances, comparé aux pères. Ça, et une préoccupation évidente pour un monde en pleine crise environnementale, qui ne peut assurer un futur serein pour les générations à venir.