Cela devait être une première. Celle de la première femme indienne à apparaître sur la couverture de l'édition américaine de Vogue. Le magazine a en effet dévoilé la couverture de son numéro de janvier 2019 où figure l'actrice Priyanka Chopra.
Celle qui a joué récemment dans la série américaine Quantico et des dizaines de film indiens fait également les gros titres ces jours-ci puisqu'elle vient de se marier en grandes pompes avec le chanteur américain Nick Jonas.
Mais c'est le titre en couverture en rapport avec ce mariage qui a fait grincer quelques dents : "Priyanka Chopra on breaking barriers and landing the man of her dreams." La première partie peut se traduire par : "Priyanka Chopra brise des barrières". Mais la deuxième partie pose problème : "et harponne l'homme de ses rêves".
Vogue est aujourd'hui accusé de voir l'accomplissement d'une femme uniquement à travers sa capacité à trouver un homme. Alors même que Priyanka Chopra est une actrice d'envergure internationale.
Une utilisatrice commente ainsi sur Instagram : "Pourquoi n'apparaît-elle sur Vogue qu'après avoir épousé Nick Jonas ? Qu'en est-il de ses réalisations antérieures, n'était-ce pas assez digne pour Vogue ? 'Harponner' l'homme de ses rêves ? Harponnage ? Très années 50, Vogue."
Le magazine désole une autre lectrice : "'Harponner l'homme de ses rêves'" ? Je pensais que Vogue serait mieux que ça, mais apparemment non. C'est si décevant."
Une histoire de "prince charmant blanc"
Les abonné·es Instagram du magazine l'accuse également d'essayer de leur vendre une histoire raciste : "C'est vraiment à propos du récit qu'ils créent en utilisant ce langage. C'est une chose d'écrire sur leur histoire de relation/amour, c'en est une autre de la poser de telle sorte à ce qu'on dirait qu'elle est venue de Bollywood juste pour trouver un 'Prince charmant blanc'."
L'utilisatrice Kartikaboopati commente également en déplorant la tournure de cette première : "Priyanka Chopra a fait beaucoup plus que briser les barrières et épouser un Américain... C'est une vérité si triste que la première femme indienne à faire la Une de Vogue est là seulement parce qu'elle est la femme d'un Américain."
Le titre ne plaira sans doute pas à Priyanka Chopra. En mai 2017, invitée dans une émission de télévision, elle avait défendu son amie Meghan Markle simplement présentée comme "la petite amie de Harry" en coupant la journaliste : "Aussi Meghan Markle... Vous savez, une actrice de la série Suits, ses propres réussites. Je dis juste ça comme ça."