« DSK est-il soutenu par le lobby juif ? ». Ces propos discriminatoires tenus en août dernier par Eric Mazet dans le cadre de son émission « Cardoze/Mazet, liberté de parole » sur Sud Radio avait conduit à une mise en demeure de la station par le CSA ainsi qu’à une mise à pied de l’animateur.
Trois mois après ce dérapage, l'animateur contre-attaque. Affirmant n’être « ni raciste ni antisémite », il prévient qu’il ne portera « pas le chapeau à la place de Sud Radio ». Selon ses dires, il aurait en effet été « incité au dérapage par un consultant embauché par Sud Radio » pour l’aider à élaborer sa grille de programme. « Le thème de l’émission n’était pas "DSK et le lobby juif" mais "DSK est-il encore un homme respectable ?", rappelle l’animateur. Au bout d'une heure et quart d'émission, le consultant m'a envoyé des sms disant "Va sur antisémitisme" », détaille-t-il.
Conscient que son émission était « limite », Eric Mazet pensait toutefois pouvoir compter, si besoin, sur le soutien de son employeur et être « protégé par Sud Radio ». Et pour cause, à la fin de l’émission, il raconte encore avoir eu de très bons retours du consultant en question mais aussi de sa hiérarchie. « Les félicitations se sont poursuivies les jours qui ont suivi l'émission, jusqu'à ce qu'il y ait le buzz au sujet du "lobby juif" cinq jours plus tard », précise-t-il. « Lâché » par sa direction, Eric Mazet a décidé de porter l’affaire devant les Prud’hommes.
Crédit photo : Sud Radio
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