On est tombée sur Merci Beaucul en traînant sur Instagram. Il faut croire qu'on nous avait cernée, puisque le compte s'est infiltré dans nos suggestions aux côtés de Jouissance Club et de La Prédiction, deux autres plateformes pro-sexe. A l'instar de ses semblables, il représente d'ailleurs davantage qu'un simple feed qu'on scroll volontiers, avec des clichés qui donnent envie. Débarqué en 2018 sur le réseau social, "Merci Beaucul" propose désormais un espace bienveillant pour aborder sexualités conscientes et positives sur un site pop qui invite à se livrer. Pour "faire plus gros", expliquent les deux instigatrices du projet.
"On est parties du postulat que la sexualité fait partie intégrante d'un bien être physique et mental et participe à l'épanouissement de chacun·e", y lit-on. "L'idée, c'est de parler de tous les aspects du cul. Que ce soit de façon historique, anatomique, biologique, anthropologique, social, spirituel et tout le reste, mais de manière cool, comme des potes, histoire de normaliser la conversation et de la recentrer sur le plaisir", nous confie Léa, la co-fondatrice (avec Delphine, son acolyte). En ligne, on peut même se lancer dans un workshop 2.0 pour "développer son potentiel orgasmique".
Ça promet, et ça marche. Une internaute leur avoue même : "C'est grâce à vous que j'ai eu des orgasmes de maboule en me masturbant, c'est grâce à vous que j'ai pris un recul incroyable sur ma sexualité et mon corps".
On a demandé à Léa de nous parler de cul, forcément, mais aussi d'empowerment, de sextoy et de la raison pour laquelle elle ne se met pas d'étiquette. Merci, beaucul.
Pour moi, la sexualité est une expression consciente et/ou inconsciente de qui on est profondément. Le fait d'explorer cette partie de soi, de la comprendre, de l'exprimer en solo ou avec quelqu'un participe à l'acceptation de soi : si tu peux montrer qui tu es vraiment à ce moment là et t'assumer et t'aimer surtout, tu peux t'assumer et t'aimer n'importe quand, n'importe où, dans n'importe quelle situation. Tu peux y rencontrer autant ta vulnérabilité, que ton pouvoir, ton animalité, ta tendresse, ta cérébralité, ta sensualité...La sexualité, pas seulement le sexe, c'est un moyen d'expression hyper large et véritable à mes yeux.
Le sextoy en verre et le Rosebuds en métal ! Leur température, poids et texture offrent des sensations très agréables et j'aime pouvoir être active dans leur utilisation.
Je rêve de faire l'amour dans un musée, la nuit, éclairée par une énorme pleine lune.
Le "putain" de plaisir qui sort de manière complètement incontrôlée.
Je regarde pas de porno, mais une scène de sexe que j'aime beaucoup est celle de Matrix Reloaded. Sinon, la série Nola Darling n'en fait qu'à sa tête, sur Netflix, est blindée de scènes... qu'on laisse en "repeat".
Quand je donne un cock massage ("massage du penis" en français, mais ça sonne vachement moins sexy quand même) bien huilé, lent, sensuel, accompagné d'une playlist bien préparée. Voir la personne trembler et s'abandonner à son plaisir sous mes mains, c'est assez incroyable.
Personne me vient en tête, honnêtement !
Je me mets pas d'étiquette non, je pense qu'elles peuvent être limitantes parfois, si on a une idée toute faite de ce qu'est être hétéro, pansexuel·le ou en sortant des orientations comme "dominant·e" (dans le contexte de relations BDSM) par exemple. On peut y attribuer des attitudes et envies, sans chercher à savoir ni explorer comment ça fonctionne vraiment pour nous.
Aucune pratique ou position n'est une forme de soumission si on ne l'a pas délibérément décidé avec son·sa partenaire avant un rapport. À ce titre là, un baiser peut être une forme de soumission, et un cunni assis·e sur le visage une position qui marche bien anatomiquement.
Anticipée.