Alors qu’un quart des écoles publiques françaises appliquent en cette rentrée 2013 les nouveaux rythmes scolaires voulus par Vincent Peillon, le ministre de l’Éducation nationale a fait savoir en début de mois que la réforme de l’école allait se poursuivre tout au long de l’année. « Nous sommes au début d’une grande réforme, on a fait le premier pas dans la bonne direction, je vous promets qu’il y en aura d'autres », avait-il en effet déclaré sur France Inter. Une multiplication de nouvelles mesures donc qui ne sont pas du goût de tout le monde. Parmi les détracteurs de Vincent Peillon, la droite, bien sûr, qui entend proposer une alternative. Avant l’été, l’UMP sous la direction du député de la Drôme Hervé Mariton, avait d’ailleurs entamé des travaux à ce sujet, dont le résultat sera présenté ce jeudi, lors de la convention du parti consacrée à l’éducation. Pour Hervé Mariton, cité par Les Echos, il s’agit d’un « projet respectueux et attentif du rôle des enseignants ».
Une trentaine de mesures compose ce projet de refondation de l’école version UMP dont les mots d’ordre pourraient être « liberté » et « autonomie ». L’autonomie des établissements d’abord, dirigés par un principal ou un proviseur (selon le niveau) qui aurait la possibilité de choisir ses enseignants, à l’instar de ce qui se passe en Suède, en Grande-Bretagne ou encore aux Pays-Bas, mais aussi de les évaluer dans le cadre d’entretiens, comme dans le privé. Est également proposée une liberté accrue des structures s'agissant de la pédagogie avec l’effacement relatif des programmes supplantés par des évaluations a posteriori. Quant à la carte scolaire, la droite suggère purement et simplement de la supprimer, permettant ainsi aux parents de choisir l’établissement d’affectation de leurs enfants.
Côté élève justement, l’UMP préconise la suppression du collège unique afin de personnaliser les parcours, de rétablir l’apprentissage précoce dès 14 ans ou encore d’expérimenter le collège par cycles (6e-5e et 4e-3e). En primaire, un renforcement du soutien individuel, en mathématiques et en français notamment, est proposé pour les élèves en difficulté. L’évaluation d’entrée en 6e est également modifiée. En lieu et place de cette dernière, la convention avance « une évaluation forte en début de CM2 qui peut conduire à des classes différenciées en CM2 », explique Hervé Mariton aux Echos.
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