"À notre ère, et en tant que femme, aussi en tant qu'ancienne joueuse, je ne me sens pas mal ou je ne trouve pas ça injuste de dire qu'actuellement il y a plus d'attrait pour les matchs masculins", déclarait mercredi 1er juin l'ex-numéro 1 mondiale devenue directrice du tournoi parisien, lorsqu'on l'interrogeait sur la rareté de rencontres féminines en session de nuit cette année. En quinze jours de compétition, seul le 2e tour entre la numéro 1 française Alizé Cornet et la lauréate 2017 Jelena Ostapenko était programmé le soi.
"Mon objectif, lorsque j'ai commencé la programmation au jour le jour", avait-elle assuré, "c'était d'essayer de voir, et depuis les premiers tours, lorsque le tableau est tombé, quels seraient les matchs du tableau féminin qui pourraient être présentés en session de nuit. Vous voyez les oppositions, les confrontations ou les stars que l'on pouvait identifier comme étant en session de nuit."
Pour Iga Swiatek, actuelle numéro 1 mondiale, ces propos étaient "un petit peu décevant et surprenant parce qu'elle vient aussi du circuit féminin", avait-elle commenté en conférence de presse. Ce jeudi 2 juin, Amélie Mauresmo est revenue sur sa sortie critiquée.
"Les commentaires que j'ai faits ont été sortis de leur contexte et je tiens à m'excuser auprès des joueuses qui se sentent mal après ce que j'ai dit", a-t-elle affirmé, rapporte Le Parisien. Et d'ajouter : "Les gens qui me connaissent savent que je suis une grande combattante pour l'égalité des droits et le tennis féminin, les femmes en général".
La directrice de Roland-Garros a cette fois justifié la programmation des matches de nuit par la durée, qui diffère chez les joueurs et chez les joueuses. "Parce que nous n'avons qu'un seul match, je pense qu'il est vraiment plus difficile de programmer un match féminin car nous devons tenir compte de la durée pour ceux qui se sont achetés un billet". A l'avenir, elle envisage de programmer deux rencontres en session nocturne plutôt qu'une pour remédier à cette situation.