Un mouvement de foule a tué au moins 154 personnes à Séoul dans la nuit du 29 octobre. Le drame s'est déroulé dans les ruelles (très étroites) d'Itaewon, dans le quartier Yongsan-gu, où se sont amassées de très nombreux Coréens qui souhaitaient simplement célébrer Halloween. Ce week-end représentait d'ailleurs leur premier événement festif depuis la levée des restrictions de Covid-19.
Parmi les victimes, compressées, bousculées, tombées les unes après les autres dans ce mouvement de foule, on dénombre au moins 26 ressortissants étrangers. Egalement, des étudiants, dont certains très jeunes, encore collégiens. Mais aussi, beaucoup de femmes. Plus précisément, 97 femmes et 56 hommes seraient décédés, souvent asphyxiés, selon les chiffres du ministère sud-coréen de l'Intérieur et de la Sécurité.
Une majorité de victimes féminines donc, auxquelles s'ajoute par ailleurs le nombre conséquent de 130 blessés, âgées pour la plupart d'une vingtaine d'années. Mais pourquoi ?
Comme le relate Le Parisien, c'est la taille plus petite de certaines victimes qui aurait exacerbé les dangers encourus. Un soldat américain, Jerome Augusta, explique ainsi "qu'en raison de leur plus petite taille", certaines des jeunes femmes auraient eu moins de "chance que" d'autres : "Leur diaphragme a été écrasé, et comme elles paniquaient, cela a rendu la situation encore plus chaotique", avance-t-il. Surtout les personnes situées à l'avant de la foule, "qui étaient toutes par terre, déjà écrasées", déplore une survivante.
"C'était horrible. Tout le monde n'est pas mort instantanément. Beaucoup de personnes pleuraient", a témoigné auprès de CNN Emily Farmer, une professeure d'anglais de 27 ans à Séoul, qui ce soir-là, en compagnie de ses amis, passait au sein de la ruelle, et s'est rapidement vue "submergée" par la foule. Réfugiée dans un bar avant le drame, elle n'a pris conscience que plus tard de l'ampleur de cette tragédie. Une situation qui n'a pas été prise au sérieux au début dans la mesure où "les foules ne sont pas inhabituelles pour cette région pour les habitants de Séoul, qui sont habitués aux métros et aux rues bondés", comme le rappelle le média américain.
Cette fois-ci pourtant, la situation semblait rapidement sortir de l'ordinaire. Française vivant à Séoul, Marion témoigne à BFM TV : "Dès notre arrivée, je n'avais jamais vu ça. Il y avait énormément de monde. On a mis presque 40 minutes pour sortir. On ne pouvait plus du tout avancer. À ce moment-là, j'ai eu peur". Marion est finalement parvenue à se retrouver sur la route, rejoignant le métro une station plus loin.
Cette tragédie a engendré une période de deuil national d'une semaine en Corée du sud.