"Merde, c'est ma tenue de travail !". Amandine est sacrément remontée, et l'on comprend pourquoi. Sur son mur Facebook, elle nous explique tout. Samedi dernier (6 juillet), à la sortie de son taf, cette coach sportive décide de partir faire ses courses au magasin Carrefour d'Etampes. Amandine porte une brassière des plus ordinaires. Alors qu'elle pousse son caddie, la responsable de la sécurité vient la voir. Et la prévient "de ne plus revenir habillée de la sorte". Facepalm. Amandine n'en revient pas. Quelques heures après l'avoir vécu, la coach s'interroge encore du pourquoi de cette situation absurde. "Sans doute trop indécent ? ou trop d'abdos ?" ironise-t-elle.
L'indignation légitime d'Amandine a déjà été partagée des milliers de fois en une semaine à peine. Et l'on comprend pourquoi tant cette réaction est une magnifique preuve de sexisme ordinaire. Rassurez-vous, cela n'a pas échappé à plusieurs clients et employés du magasin qui, selon l'internaute, "étaient abasourdis" par cette "recommandation" des plus patriarcales. Lui venant en aide au sein du centre commercial, ils sont même allés débattre avec ladite responsable. Résultat des courses ? Celle-ci est tout de même "restée campée sur sa position". Mais qu'à cela ne tienne, Amandine ne s'est pas privée d'exprimer sa colère sur le plateau de RMC.
"Une responsable est venue me voir et m'a dit que, la prochaine fois que je viens faire mes courses dans ce magasin, il faudra que je me couvre davantage", cingle la coach sportive. Sur RMC, elle précise que ladite responsable lui a expliqué qu'un client était directement venu se plaindre de cette tenue "trop dénudée à [son] goût", après l'avoir observé dans un rayon. Ledit client trouvait-il également que ses leggins étaient trop moulants ? On ose à peine deviner la réponse. "Ça veut dire que je serais dans une tenue indécente aussi à mon travail, si j'interprète ces critiques ?" s'interroge celle qui se révolte "de ne plus avoir le droit de s'habiller comme on veut".
Amandine ne s'est pas contentée de s'exprimer sur les réseaux sociaux. Elle a écrit au magasin ainsi qu'à Carrefour France. Sur Twitter, la marque assure aux internautes l'avoir par la suite "contacté afin de lui présenter des excuses". Mais également avoir fait le nécessaire pour "re-[sensibiliser] tous ses collaborateurs afin que cela ne se reproduise pas".
Si la coach sportive attend toujours des réponses plus satisfaisantes, c'est en tous les cas un joli bad buzz que remporte le magasin Carrefour d'Etampes. "Tout ce qu'ils ont gagné c'est qu'ils ont perdu une cliente pour de bon", conclut Amandine sur son post Facebook. Et pas qu'une, vu le retentissement de ce coup de gueule.