Une enquête Prévagay menée en 2009 par l'Institut de veille sanitaire (InVS) et l'Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS) auprès de 14 établissements parisiens a estimé à 3,8% l’effet de l’infection par le VIH dans les lieux de drague gay de Paris.
Près de 60% des hommes sollicités pour réaliser cette étude ont accepté de se faire prélever du sang. Résultat : 157 échantillons sur 886 étaient séropositifs, soit 18% d’entre eux. Même s’il s’agit d’un chiffre très élevé, il n’a pas étonné les experts : « Il s'agissait là d'un groupe sexuellement très actif, ayant un nombre important de partenaires », souligne Stéphane Le Vu, épidémiologiste à l'InVS et premier auteur de l'étude. En effet, la moitié des sondés avouaient avoir plus de 10 partenaires par an et un tiers plus de 20.
Le nombre de personnes conscientes de leur séropositivité est important : 6 300 en 2010. Néanmoins, l’étude Prévagay assure qu’un homosexuel contaminé par le VIH sur cinq ignore qu’il est infecté et qu’un homme sur quatre reconnait avoir eu au moins une pénétration anale non protégée avec un homme de statut VIH inconnu ou différent du sien. Cette étude démontre donc la nécessité de renforcer les actions préventives auprès des groupes les plus exposés à cette maladie.
Alexandra Gil
(Source : lefigaro.fr)
Crédit photo : iStockphoto
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