"La seule et unique impératrice Sissi restera Romy Schneider, merci de ne pas la comparer à ce qui se passe sur TF1", "Quel désastre. Dans mon coeur il n'y a qu'une seule et une unique Sissi", "Autant la Sissi de mon enfance était loin de la réalité, autant là j'ai cru être tombé sur le téléfilm érotique du dimanche soir de M6". Le moins que l'on puisse dire, c'est que Sissi, la nouvelle mini-série de TF1, transposition plus moderne de l'histoire de la jeune impératrice autrichienne, n'a laissé personne indifférent.
Surtout pas les twittos, peu avares en critiques virulentes comme le démontre le florilège ci-dessus. Mais pourquoi tant de haine ? Cette production allemande ambitieuse, dont les trois premiers épisodes ont été diffusés sur la première chaîne le 23 décembre dernier, ne partait pas des pires intentions. Cependant, passer après la série de films cultes portée par l'immortelle Romy Schneider n'était pas une tâche aisée.
Mais il n'y a pas que l'amour éprouvé envers la saga des années cinquante qui pèse dans la balance. Comme le rapporte Allociné, beaucoup de spectateurs et spectatrices ont été choqués par certaines scènes. Dans ce Sissi-là, on voit effectivement l'Empereur d'Autriche vagabonder auprès de prostituées, mais aussi Sissi... se masturber.
Réactions trop prudes ou critiques portées envers une sexualisation trop gratuite de sa protagoniste ? La question se pose sur les réseaux sociaux au fil des opinions divergentes. "Ils ne savent plus faire de séries dans mettre de sexe ou c'est comment ?", "Du coup c'est bien la série Sissi ou c'est une nouvelle version de Cinquante Nuance de Grey ?", "Autant la version Romy était cul-cul Autant celle-ci est cul cul cul cul cul...que du cul quoi", a-t-on pu encore lire sur Twitter.
Bref, vous l'aurez compris, cette nouvelle fiction historique divise. Ce qui veut également dire qu'elle génère des réactions plus enthousiastes. Du côté de Franceinfo notamment, on salue la qualité de la production, "très chic" avec "de magnifiques robes et décors de château", mais surtout la dimension "bien plus sexuée et réaliste" de l'histoire de Sissi, "une femme comme les autres qui vit un conflit intérieur et ne cherche à ne pas se renier". Une histoire qui exigeait peut être d'être réactualisée en 2021 ?
En tout cas, la place de la sexualité dans la série n'a rien de gratuite selon certaines voix. L'interprète de Sissi elle-même, Dominique Devenport, l'affirme au média d'informations : "Je suis toujours très prudente quand il s'agit de scènes de sexe dans les films. Mais là, dès le début, j'ai ressenti que ces scènes étaient très importantes dans l'histoire qu'on raconte. Parce qu'à coté, vous avez l'autre versant : les personnes en costume, qui ne peuvent pas bouger. Qui ne peuvent pas beaucoup se rapprocher. Un monde fait de règles. J'aime beaucoup ce contraste".
Pour la comédienne de 25 ans, dixit Franceinfo, moderniser cette histoire connue de tous devenait nécessaire. On l'écoute : "Le problème c'est que les films Sissi étaient faits dans les années 50, et l'image des femmes, la façon dont elle l'incarne, a beaucoup à voir avec la façon on montrait les femmes à cette époque. Et ils ressemblaient à un conte de fées. La vérité était complétement différente". Difficile de la contredire, non ?