L'agence américaine des médicaments (FDA) a donné en janvier son feu vert à la faculté de médecine du Texas, à Houston, pour qu’elle conduise un essai clinique d’un an visant à tester la sûreté d’un traitement élaboré pour soigner la surdité congénitale des nourrissons. Celui-ci consiste dans la greffe de cellules souches provenant du sang du cordon ombilical du tout jeune patient. Ce sont dix nourrissons, âgés de six semaines à 18 mois, qui vont participer à l’essai clinique, lequel intervient après des études prometteuses menées sur des souris. La greffe de ces cellules souches avait permis la reconstitution de la structure de l’oreille interne des rongeurs.
La surdité congénitale, qui touche six enfants sur mille, résulte d’une lésion des organes sensoriels, dont les cellules de l’oreille interne et le nerf cochléaire. Or, « les enfants n'ont que 18 mois pour acquérir les capacités du langage et s'ils ne peuvent pas entendre, ils ne pourront pas parler normalement », explique le Dr James Baumgartner de l'Université du Texas, qui parraine l’étude.
Cette thérapie cellulaire, élargie à d’autres pathologies, a déjà permis de soigner quelques enfants souffrant de surdité de perception. C’est le cas de Finn McGrath, un petit garçon de deux ans qui avait subi des dommages du cerveau après avoir été privé d’oxygène lors de sa naissance et qui a reçu ce traitement pour soigner sa paralysie cérébrale. Il a recouvert l’ouïe, après une première greffe à l’âge de sept semaines et une dernière à l’âge d’un an, en septembre 2010.
Élodie Vergelati
Avec AFP
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