Tout est parti d'un post Facebook aujourd'hui supprimé. Le ministère des Infrastructures de l'île de Man, une dépendance autonome de la Couronne britannique située dans la mer d'Irlande, au large de l'Angleterre, a publié un message jeudi 17 février pour avertir les habitant·es de la fermeture potentielle d'une route locale, précisant que le vent avait changé de direction.
Plutôt que de le dire comme tel, les mots ont été les suivants : "Une fermeture de route est en place pour Peel Promenade à 10h le vendredi 18 février 2022. En raison d'un changement de direction du vent, cette fermeture n'aura lieu que si elle est nécessaire. Merci pour votre patience et votre compréhension, mais comme la plupart des femmes, Eugénie change d'avis sur ce qu'elle fait".
De quoi susciter une réaction indignée (et compréhensible) de la part des habitant·es.
"C'est un exemple de sexisme quotidien. C'est le genre de micro-agression qui doit être dénoncé", a cinglé Helen Jessocq, bibliothécaire scolaire, dans les colonnes du Daily Mail. "C'est tellement normalisé et beaucoup de gens ne réalisent pas que c'est offensant et dépassé. On a l'impression qu'il s'agit juste d'une plaisanterie ou d'une blague, mais quand c'est constant et que cela vient d'un ministère, cela va au-delà de la plaisanterie et du badinage. Ce sont les petites choses qui s'additionnent".
La bibliothécaire a alors pensé qu'elle allait "plaisanter en retour" en publiant une déclaration tout aussi "radicale" et incendiaire se moquant du post initial, rapporte le média. Sur Facebook, elle a lancé : "C'est bizarre que le phénomène ne porte pas le nom d'un homme, vu que, comme la plupart des hommes, il va devenir violent et endommager de façon imprévisible des biens et peut-être des personnes ".
Sur Twitter aussi, les voix révoltées se sont exprimées. Une jeune femme a par exemple déploré : "2022 et la misogynie occasionnelle sont toujours bien vivantes sur l'île de Man, et de la part d'un département du gouvernement aussi". Une autre a jugé : "Très décevant à voir !"
Une polémique qui a poussé le ministère à réagir, et un porte-parole du département des infrastructures de l'île à déclarer : " Le département des infrastructures est conscient d'un message posté sur sa page Facebook ce matin, et modifié par la suite, qui ne correspond pas aux normes attendues de notre organisation." Une chose est sûre, la misogynie semble résister à tout, même aux tempêtes.