

L’UEJF veut contraindre Twitter à livrer l’identité des auteurs de messages antisémites. Le site de micro-blogging avait refusé de dévoiler les coordonnées informatiques en vertu de la loi pour la confiance dans la loi numérique (LCEN). Avec l’association J’accuse, l’UEJF souhaite que la justice ordonne à Twitter la communication d’une soixantaine de comptes ayant publié des messages contenant le hashtag #unbonjuif et #unjuifmort.
Jonathan Hayoun, président de l’Union des Etudiants Juifs de France, a déclaré que son association ne compte pas devenir « les éboueurs du net » ou « poursuivre chaque auteur d’une parole antisémite », rapporte le Nouvel Obs. Le 19 octobre, l’’UEJF avait obtenu de Twitter la suppression des messages incriminés. « Dans un premier temps nous avions reçu une fin de non-recevoir », a rappelé Jonathan Hayoun, au sujet d'un dialogue avec le dirigeant de Twitter qui avait échoué. Selon lui, c'est la menace de l'UEJF « d'engager sa responsabilité pénale » qui l'a « décidé d'agir en France ».
Twitter n’a pas émis de communiqué en réponse à cette poursuite judiciaire, mais son avocate en France Me Alexandra Neri a assuré à l’AFP que son client « agit dans le respect des lois », « chaque fois qu’il est mis en position » de le faire et « ne se cache pas derrière une barrière juridique ». Le litige sera résolu « devant le tribunal et non devant la presse », ajoute-t-elle, rappelant que « dans aucun pays », la diffusion de données personnelles n’est permise « en dehors de l’autorisation du juge ».
Salima Bahia