Une femme s’est présentée vendredi 25 octobre vers 15h30 au garage Etap Auto de Terrasson (Dordogne) pour qu’une petite opération soit effectuée sur sa Peugeot 307. Alertés par des gémissements provenant du coffre du véhicule, les garagistes auraient ouvert l’habitacle et découvert une fillette posée sur des sacs poubelles à côté d’un couffin. La petite fille était nue, sale, ses yeux révulsés et elle semblait âgée d’un an. Les salariés du garage auraient également évoqué, selon La Montagne, une « odeur d’urine et d’excrément […] nauséabonde ». Voyant que l’enfant était déshydratée, un des garagistes aurait demandé à la mère de prendre son bébé et de lui donner à boire, ce qu’elle aurait fait, sans que l’enfant ne boive.
La fillette est désormais dans un état stable mais, selon les pompiers intervenus un peu plus tard, à quinze minutes près, il était trop tard. Hospitalisée à Brive, la petite fille n’aurait pas subi de violences physiques mais présenterait des signes d’absence chronique de soins. Elle présente en outre des « retards importants» physiques et moteurs, Selon Sud-Ouest, qui relayait l’information ce dimanche, la petite fille serait âgée de 23 mois et serait née en novembre 2011.
La mère âgée de 45 ans a aussitôt été arrêtée. Selon les salariées du garage, cette dernière ne semblait pas « déséquilibrée ou socialement instable ». Plus tard, son compagnon de 40 ans a également été trouvé fortement alcoolisé sur son scooter et placé en garde à vue. Le couple vivait à Brignac-la-Plaine (Corrèze). D’après les premiers éléments de l’enquête, la mère aurait dissimulé, après un déni de grossesse, la naissance de son enfant à ses proches (père compris) et à l’état civil. La naissance de la petite fille n’a pas été déclarée.
L’enfant aurait pu être caché dans le coffre de la voiture depuis sa naissance. Le témoignage de voisins - qui ont affirmé que quand il faisait chaud, le véhicule était recouvert de couvertures - vont dans ce sens.
Le couple a été mis en examen ce dimanche, a annoncé le procureur de la République de Brive (Corrèze) Ils sont poursuivis pour « violence habituelle et privation de soins » et ont été laissés en liberté sous strict contrôle judiciaire. Des tests ADN ont été demandés pour attester la filiation. Le couple avait trois enfants, deux garçons et une fille, âgés de 4 à 10 ans, qui ont été confiés à un foyer de l’aide à l’enfance.