Interpellée à son domicile dans le Loir-et-Cher, une jeune femme de 34 ans a été mise en examen début juin pour avoir accepté de porter l'enfant d'un couple homosexuel contre rémunération, révélait le 20 juin Le Point. Le couple d'homosexuels a porté plainte après l'accouchement de la jeune femme, car cette dernière, après avoir reçu 9 000 euros d'acompte sur les 15 000 demandés, aurait donné l'enfant à un autre couple de parents, en laissant croire au premier couple que l'enfant était mort-né. La clinique dans laquelle l'accouchement a eu lieu avait déjà alerté le Parquet de Blois après avoir vu la jeune mère quitter précipitamment la clinique avec l’enfant.
D'origine modeste, cette femme, mère de quatre enfants n'en serait pas à son premier coup d'essai. Selon Le Parisien, l'accusée aurait déjà accouché d'une petite fille qu'elle avait confiée à autrui sans contrepartie financière en 2008, avant de porter un deuxième enfant, deux ans plus tard, contre rémunération cette fois. D'après son avocat, Me Benjamin Girard, dont les propos ont été rapportés par l'AFP, le besoin d'argent était la principale motivation de cette mère de famille dans une situation financière difficile.
En France, le recours aux mères porteuses est interdit depuis 1991. Une enquête est ouverte pour « escroquerie, recel d'escroquerie, provocation à l’abandon d’enfant ».
Camille Coutant
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