Vous adorez la série Sex and The City ? Ça tombe bien, nous aussi ! Dans un épisode, Charlotte consulte un gynécologue pour une gêne et ressort avec un diagnostic pour le moins surprenant : son vagin souffre de "dépression". En termes plus médicaux, il se pourrait que Charlotte, tout comme vous ou d'autres femmes, souffre de vulvodynie.
En 2003, la Société Internationale de Pathologie Vulvaire établit un rapport sur la vulvodynie et définit cette affection comme "un inconfort vulvaire chronique, le plus souvent à type de brûlure, sans lésion visible pertinente et sans maladie neurologique cliniquement identifiable".
Cette pathologie chronique est malheureusement encore beaucoup trop méconnue dans le monde gynécologique. Pourtant, de plus en plus de femmes souffrent de ce mal et ne trouvent aucune solution pour apaiser leurs douleurs.
La plupart du temps, la vulvodynie est décrite comme une sorte de gêne. Pourtant, ces symptômes peuvent être bien plus graves. Généralement, les femmes affectées se plaignent de sensations de fortes douleurs sur les organes génitaux externes.
Le National Health Service (système de santé publique du Royaume-Uni) définit la vulvodynie par une sensation de brûlure ou de piqûre. Il explique que ces symptômes augmentent lorsqu'on s'assoit ou quand on touche la zone, qui peut d'ailleurs s'étendre sur les fesses et les cuisses intérieures. Le moindre contact, durant des relations sexuelles et même lors de l'application d'un tampon, peut devenir très douloureux. La vulvodynie peut aussi avoir des effets néfastes sur la vie sexuelle des femmes, surtout celles qui la subissent durant des mois, voire des années.
Le docteur Vanessa Mackay, porte-parole de l'Université Supérieure des Obstétriciens et des Gynécologues de Londres, explique au site The Sun que la pathologie pouvait également entraîner des dépressions et que, dans de nombreux cas, les médecins avaient recours à des antidépresseurs pour apaiser les malades. D'où l'idée de "dépression du vagin".
Si l'on entend de plus en plus parler de vulvodynie, il y a quelques années, ce terme était encore inconnu du grand public. Aujourd'hui encore, les gynécologues sont incapables de trouver la cause de ces douleurs chroniques. Pourtant, selon le New York Post, plus d'une femme sur quatre souffrirait de cette maladie à un moment de sa vie.
Lors de l'examen, les femmes souffrant de vulvodynie ne présente aucun signe de rougeurs, d'infections ou encore d'irritations. C'est d'ailleurs pour cette raison que la vulvodynie est rarement diagnostiquée, car il faut d'abord éliminer toutes les autres causes de douleurs, comme une MST, par exemple.
La spécialiste Vanessa Mackay indique "que si la cause exacte est encore inconnue, elle pourrait cependant être liée aux nombreux nerfs présents dans cette zone du corps".
Pour ne pas souffrir davantage, optez pour des sous-vêtements doux, en 100 % coton. Privilégiez le port des jupes ou des pantalons larges et fluides, pour éviter tout contact douloureux.
Oubliez les produits d'hygiène intime qui ne feront qu'empirer la situation. Lavez-vous tous les jours, cela suffit amplement.
Consultez un ou plusieurs gynécologues, pour obtenir le plus de conseils possibles, et pour savoir si vous pouvez, ou non, avoir des relations sexuelles. Comme l'explique Vanessa Mackay, dans certains cas, l'utilisation de lubrifiants ou de gels spéciaux peuvent soulager les douleurs. "La méditation peut être une bonne aide, pour apaiser son corps et son esprit", conclut-elle.